Cette fois nous y
sommes. C’est le grand jour. Tout commence aujourd’hui. Tout c’est beaucoup
dire. Une nouvelle chose commence. Beaucoup d’autres choses se terminent
également. C’est comme un renaissance, une nouvelle vie. C’est un peu ainsi que
j’ai voulu que soient les choses : une nouvelle vie. Le temps de passer à
autre chose.
Revenons sur la
suite d’événements qui m’a conduit à être ce matin dans le salon de la colloc de
Saigon, mon sac à dos bouclé, les affaires en cartons, attendant un taxi pour
l’aéroport.
Tout d’abord, la
série de voyages. Avec les parents et le lycée autour de l’Europe, en même
temps que les aventures au fond des bois avec les Scouts. Tout cela m’a appris
la débrouillardise et l’ouverture d’esprit. Puis les camps scouts au Maroc et
en Guyane. Ensuite, les voyages humanitaires avec Solidari’Terre en Bulgarie et
au Sénégal. Ajoutons à cela les voyages solo à Londres, en Afrique du sud. J’ai
baigné dans la bougeotte, dans l’aventure, sans craindre les situations
incongrues et insolites.
Ensuite, il y a
l’idée lancée par Jean-Baptiste alors que j’étais en 1ere année d’école d’ingé,
lui en seconde école année d’école de commerce. Tous les deux à Lyon, chacun
d’un côté de la rue, du temps et des idées plein la tête. Pourquoi pas partir
en tour du monde pendant nos études, sponsorisés par un organisme quelconque.
Mais pris par nos obligations diverses nous n’avons jamais franchi le pas. Jb
est parti plus tard avec sa femme 6 mois en Amérique du sud. Pour moi, entre
temps, c’est la révélation en avant dernière année d’école de commerce :
je veux travailler à l’étranger. VIE, puis contrats d’expat à Madagascar et
ensuite au Vietnam. L’idée du long voyage qui trotte toujours dans ma tête
n’est pas prête d’être réalisée et je transforme le principe : plutôt que
de visiter plein de pays en 1 an, je visiterai de fond en comble quelques pays
pendant mon expatriation de 10 ans, 20 ans … qui sait.
Les choses tournent
différemment au Vietnam. Non satisfait du pays et de mon employeur, je tourne
en rond en me demandant ce que je fais là. En même temps, je m’implique à fond
dans couchsurfing : je prête un canapé, un lit, une chambre à des
backpackers qui recherchent un hébergement chez l’habitant et veulent concilier
convivialité et voyage à petit budget. Voir tous ces tour-du-mondistes me
motive plus que jamais et en janvier la décision est prise. Je vais
démissionner, empaquetter toutes mes affaires et partir à mon tour.
Les idées se
succèdent : voyage en vélo avec Kawa (mon chien), voyage moto, voyage à
pied, descente nord-sud des Amériques en voiture, traversées d’océans en
bateau, tour d’Afrique en vélo, l’idée la plus saugrenue est un tour du monde
en parcourant des pays en ordre alphabétique. Je discute avec les couchsurfers,
beaucoup, puis en mars, commence à coucher sur papier les idées. En fait,
j’imprime une carte du monde vierge, format A3, et colorie en vert les pays où
j’ai toujours voulu aller. L’Inde parce que c’est mon rêve, la Nouvelle Zélande
sur les traces des seigneurs des anneaux et des hommes bleus d’Avatar, Machu
Pichu, la Mongolie depuis que j’ai vu un reportage à la télé 7 ans plus tôt
etc… Puis j’ajoute des notes et des durées. Bilan : il faut 1 an et demi
pour tout faire … Le budget griffoné sur un bout de papier est formel : c’est
pas possible. Pas grave, j’ai une base, et suffisamment de temps pour la faire
mûrir. C’est ce qui se passera au cours des mois suivants. L’itinéraire sera
défini uniquement vers juillet 2011 :
- Népal pour
rejoindre Natacha, une couchsurfeuse hébergée à Hanoi et monter au camp de base
de l’Everest.
- Inde, longtemps.
- Puis retour vers le
Vietnam via Myanmar, Thailande, Cambodge, et peut-être d’autres pays en
cours de route ?
La préparation n’a
pas été trop intense. Je me suis laissé bercer par les avis des uns et des
autres et mon propre mûrissement. Pour l’instant, tout ce que je sais c’est que
je vole vers Kathmandu et que je resterai un mois au Népal, puis que j’irai en
Inde. Pour la suite, c’est à voir en cours de route. La préparation principale a été de trier toutes mes affaires
– plusieurs fois, à Hanoi, puis deux fois à Saigon, jeter, donner et vendre.
Puis mettre en carton.
Et me voilà, ce
lundi matin, assis sur le canapé profitant des dernières minutes avec Kawa.
J’ai un gros sac à dos, mon Eastpack adoré, une petite guitare. Comme le petit
Prince nettoie ses volcans une dernière fois avant de partir (même celui qui
est éteint, on se sait jamais !), j’ai tout rangé, nettoyé, ma vie est
propre et rangée et prête pour s’ouvrir sur quelque chose de neuf.
Je vois que ton voyage passe par les US et si je suis encore sur ce territoire, notre couch est une belle vague a surfer. Mais le plus confortable des couchs, c'est le Hamack de Bahia au Brésil. Cela mérite le passage quand tu seras en Amerique du Sud et puis c'est le "B" dans l'ordre alphabétique. En 2014 c'est la coupe du monde et les Brésilien sont un peuple très mélangé et leur pays magique. A bientôt de te voir ici ou la.
RépondreSupprimerGood luck in your adventures cousin Thierry et surtout vie ton VIE. Respect! Vincent.
Il y a aussi un couch à Chécy ! Moins exotique, mais...tu nous fera rêver !
RépondreSupprimerEnfin le blog. Eh bah dis donc, c'est pas trop tot.
RépondreSupprimerJuste une petite chose, on dit A vélo et non EN vélo. Mais je te pardonne, t'inquiète. Avec Kawa, à vélo, c'est clair que ca pourrait etre top.
Allé, profite
A +
Thierry,
RépondreSupprimerEn plus du courage et de tes rêves, tu as une belle plume! Beau récit...
Valentin