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mercredi 30 novembre 2011

Pokhara, mercredi 30 novembre 2011


Pokhara n’est pas seulement un album de Yannick Noah (que je me suis empressé d’écouter pour être dans le thème), c’est aussi une ville tranquille loin de la bruyante Kathmandu où se reposer après un trek. Les trekkeurs de l’Everest y vont en car, ceux des Annapurna y sont déjà, car la ville est tapie au pied du massif des Annapurna.
L’ambiance générale de la ville est très simple : quartier backpack au bord d’un lac, le centre-ville est plus loin, le tout entouré par des montagnes. Derrière la première ligne de montagne et dominant l’horizon au nord, l’Annapurna et sa ligne de crête en forme de nageoire de poisson. A droite du lac, le pic Sarangkot d’où décollent chaque heure des centaines de parapentes. A gauche, au sommet de la montagne, une pagode de la paix, faisant partie d’un projet japonais qui est de construire 100 pagodes de la paix dans le monde. 

Je passe une semaine à me prélasser au bord de ce lac. Le programme de base : ne rien faire. C’est à peu près l’activité du premier après-midi après le voyage en car : chaussures à côté du transat, moi sur le transat, bière et bouquin à la main, tout cela devant le coucher de soleil sur le lac tandis que les barques transportant leurs derniers touristes de la journée rentrent à l’embarcadère, ou au débarcadère, ça dépend comment on voit les choses. 

Parapente sera l’activité du samedi 26. 40 minutes de bonheur à réaliser le rêve d’Icare. C’est juste magique. On vole. Génial, j’adore l’expérience. La vue vaut son pesant de cacahuètes faut dire ! 
Embarquement immédiat pour un tour dans les airs !!!


La veille, c’était un tour en vélo pour visiter les principaux sites touristiques entourant la ville. Je commence par monter la montagne vers des grottes aux chauves-souris : un trou avec quelques stalagmites souterraines - quand elles ne sont pas cassées par les touristes. Au fond d’une grotte, un marabout bénit les passants (contre monnaie bien sûr). Tout cailloux ayant la forme d’une trompe d’éléphant ou toute pointe dressée est un symbole divin et lieu de dévotion. La visite comprend une possibilité de sortir de la grotte « à l’ancienne » en se faufilant, rampant … sympa ! Puis en descendant, je stoppe au musée des Gorkha. Les Gorkha sont l’armée népalaise au service de l’armée Anglaise. C’est l’équivalent de notre légion étrangère. Le niveau est assez élevé et l’armée a rendu de nombreux services à l’Angleterre, notamment lors de la colonisation de l’Inde, mais également lors de conflits plus récents.
Ensuite, je file de l’autre côté de la vallée voir le trou d’eau (un endroit où la rivière disparaît dans le sol) que les Népalais ont décidé de transformer en site touristique payant … tout moyen est bon pour se faire de l’argent. Puis sans trop savoir pourquoi, je décide de monter vers la pagode de la paix, toujours avec le vélo. 300 mètres d’ascension, mais la vue depuis le sommet en vaut la peine ! Et la descente dans les cailloux n’est que du bonheur ! 

Une autre journée je loue une moto pour aller explorer deux lacs dans l’arrière pays et monter tout en haut de Sarangkot (1 592m) admirer la vue. 

Je disais que Pokhara est le lieu de repos des trekkeurs : j’y retrouve Michel (le Canadien vivant à Saïgon avec qui nous avons bien sympathisé pendant le trek), Andy (l’Allemand avec qui nous aurions du faire le trek) et Moshe (Israelien croisé à Gokyo). 

Ah oui ! Comment ne pas signaler le musée « international » de la montagne ! le pire musée du monde après … après aucun ! Juste le pire musée du monde où s’entremêlent objets utilisés en montagne (cordes, chaussures, mousquetons …), panneaux A3 illisibles car trop longs décrivant en détail chaque groupe ethnique du Népal, photos comparants les Alpes et le Népal … Bref, j’en ai bien rigolé et me retrouver face à face avec le yéti a rattrapé le coup.

Je finis par tourner en rond et la bougeotte me reprend après une semaine, alors c’est décidé, je retourne à Kathmandu et prépare le départ vers l’Inde. Je suis content de ne pas avoir envie de finir comme tant de hippies pour qui Pokhara est un repaire loin de la réalité du monde. En fait, c’est pas loin de tout cela, c’est juste qu’on s’évade facilement du monde quand on est au calme à Pokhara.




lundi 21 novembre 2011

Lukla – Lundi 21 novembre 2011 – 2 640m




La nuit n’a pas été aussi bonne que prévu. En fait, c’est bizarre, mais nous avons maintenant trop chaud ! Bref. 

Petites difficultés avec Sunjay, en effet, il ne s’est pas fait accepter dans notre lodge. Son attitude à l’arrivée, le caractère de notre hôte, ou simplement une incompréhension entre les deux, toujours est-il que notre hôte n’a pas voulu l’héberger et semble-t-il se serait moqué de lui. Il dort donc dans un autre, qui appartient à sa famille. Nous lui avons proposé de payer pour la nuit et la nourriture. A son retour, il nous dit que tout va bien, il a bien dormi, a payé pour la nuit et le dîner, mais n’a pas pris de petit déjeuner … ah il vient de se trahir et on se rend compte qu’il a l’intention de garder l’argent du petit déjeuner pour lui … oh le coquin, je ne vais pas le rater lui ! 

Ensuite il veut partir super tôt car il porte maintenant le sac version lourde, avec toutes les affaires laissées à Namché pendant le trek. Cependant, il n’y a plus de nourriture, et nous laissons quelques affaires sur place. L’un dans l’autre, le sac doit avoir le même poids. Mais bon, il souhaite partir à 7h ! Trop tôt pour nous. Alors on se retrouve, lui pour prendre le sac, nous pour prendre gentiment le petit déjeuner. On se croisera sur le chemin. 

Le chemin se fait très facilement, c’est du bonheur. Je compatis en revanche pour ceux qui montent ! Qu’il va faire froid pour eux ! Ah si, un événement me fait sourire : lors de la pause matinale, je craque et commande un Mars. On m’amène un Mars périmé de 4 mois. Je ne veux pas risquer une nouvelle diarrhée et en cherche un autre. Tout le lot est pareil ! Je vais dans la boutique d’en face, et les Mars sont périmés de plus d’un an ! La vendeuse me dit « ah, si, j’en ai des nouveaux. - Que veux dire nouveaux pour vous ? ». Mais ces derniers sont bons. Comment se fait-il que leurs barres sucrées soient si peu vendues ? Je dois préciser que tout le long du trek nous voyons des boutiques qui ont des centaines de barres de toutes marques (Mars, Twix, Bounty et Snickers pour les plus courantes). Et apparemment ils ne vendent rien ? Ou alors les commerciaux font très bien leur boulot et incitent les boutiquers à stocker à mort ? Ou on écoule dans cette vallées les vieux stocks du Népal ? 

Bref, nous arrivons à Lukla vers 14h, et prenons place dans une chambre magnifique, ayant deux murs exposés au soleil, et donnant sur la piste de l’aéroport ! En même temps que nous faisons notre toilette, nous regardons les avions décoller et atterrir. Encore une fois, un accueil d’une autre planète : alors que nous prenons place dans le dinning pour commander le dîner, la patronne arrive avec trois tasses de thé. Et nous force à les prendre. Nous ne comprenons pas bien, mais c’est offert de très bon cœur et avec un si grand sourire que nous ne pouvons qu’accepter et à notre tour, sourire béatement devant tant de gentillesse. 

Puis il faut confirmer les billets d’avion. La réservation de Dipendra n’a pas marché et nous n’avons pas de vol … uniquement nos billets ouverts. Le gars de l’agence note nos numéros de billets sur un bout de papier suivi du nom de l’hôtel, et nous dit d’aller à 10h30 à l’aéroport le lendemain, nous devrions voler vers 11h30. Bien … est-ce vraiment rigoureux tout cela ? On va faire confiance au système, le gars semble savoir ce qu’il fait. Avoir un numéro de vol nous rassurerait, mais bon, …
Puis, nous filons vers la piste prendre des photos et vidéo des atterrissages et décollages. Lukla est réputé comme étant l’aéroport le plus dangereux du monde. La piste a été construite par Sir Edmund Hillary après son ascension de l’Everest et alors qu’il commençait à œuvrer pour le développement du Khumbu. L’emplacement de Lukla impose à la piste d’être extrêmement courte. 1 600 m seulement. Alors uniquement de petits avions de 20 places peuvent s’y poser. De plus la piste est en pente. Sérieusement en pente, pour ralentir les avions à l’atterrissage et les accélérer au décollage. Et il est vrai que c’est court, chaque phase dure moins de 10 secondes ! Pour la petite histoire, avant d’être bitumée, la piste était en terre, et pour tasser le terrain, Hillary n’a rien trouvé de mieux que faire danser les gens du village dessus après les soirées alcoolisées. 

Après ces émotions, c’est salon de thé : chocolat chaud et burger pour moi. C’est pas bon, mais ça marque le retour à la civilisation ! 

Nous croisons par hasard Michel ! Rappelez-vous, il nous avait quitté à Gokyo pour redescendre tranquillement. Nous dînons ensemble et faisons le dernier yam du séjour. Pour lui l’avion, c’est encore pire ! son agence n’a ouvert que vers 17h au lieu de 15h, et c’est pas bien clair, mais il n’est pas sûr de voler le lendemain ! Cela dit, avec notre réservation façon « noms notés sur un bout de papier » on n’a pas l’air plus malins …

Décollage vu de l'hôtel

Atterrissage ... l'avion est le petit point blanc en haut à droite



dimanche 20 novembre 2011

Namché Bazaar – Dimanche 20 novembre 2011 – 3 440 m





La nuit fut excellente. Il faut dire que le lodge vaut son pesant de cacahuète ! Dinning room vaste et éclairée, colorée, je me fais la remarque que pour une fois on voit ce que l’ont fait. Il fait chaud, le poêle ne crache pas de fumée dans la pièce mais tout à l’extérieur, toilette à l’européenne, lavabos … bref, nous sommes d’attaque pour partir très vite ce matin. Surtout que ça descend, mon ventre est guéri, il fait beau, … un concentré d’ingrédients de bonheur ! 

Nous faisons sans nous l’avouer la course avec les autres groupes et doublons même assez rapidement un groupe de porteurs. La vallée est superbe. Au risque de me répéter, on voit bien qu’elle est plus touristique que l’autre. Le chemin est plus large, les villages sont de vrais villages, pas seulement un empilement de lodges sans vie. On voit de nombreuses stupas également, ces petits monuments en trois parties : socle carré, tour basse cylindrique puis sommet en pointe. Ils mesurent quelques mètres de haut, et sont entourés d’amas de pierres plates sur lesquelles sont inscrites les paroles sacrées « om mani padme hum ».
Il faut bien sûr contourner ces stupas par la gauche. Les plus grandes sont également bordées de moulins à prières, qu’il faut tourner eux dans le sens des aiguilles d’une montre. Ce qui est très pratique si l’on contourne la stupa par la gauche. Lequel a imposé le sens à l’autre … y a t’il un lien ? 


Nous craignons une seule chose aujourd’hui, la montée avant Tengboché. 300m de montée raide, d’après la carte. En fait, nous sommes allés tellement vite que lorsqu’une montée arrive, nous nous contentons de la franchir, à un rythme plus lent, mais régulier et modéré. Puis, une fois en haut, nous nous rendons compte que nous avons juste franchi l’obstacle que nous craignions ! Tengboché et son monastère sont là. C’est le principal monastère du Khumbu. On retrouve également la civilisation à Tengboché : cyber café, boulangeries …. ! la fin de l’isolement est proche. 

C’est reparti, au pas de course pour Natacha, plus lentement pour moi et je dois courir pour l’arrêter et lui dire de faire une pause car je suis épuisé. Déjeuner englouti en 30 minutes, et on continue. Prochaine pause : fromage de yak ! Eh oui, on est bientôt arrivé, on se fait des folies en achetant des choses non courantes, en s’arrêtant plus que de raison pour du tourisme… Cependant, ce que nous n’avions pas prévu, c’est que la fin est très longue ! Ce n’est pas fatigant car le chemin est plat, mais il est très long. Pendant plusieurs kilomètres il suit les plis de la montagne, et alors que l’on croyait Namché tout près car nous voyions déjà d’en bas l’Everest view point (qui est juste au-dessus de la ville), il nous faut marcher plus d’une heure sur un chemin large et banal. La vallée est belle, mais je finis par me chanter intérieurement la sonate au clair de lune (3e mouvement) et la 9e de Beethoven (2e mouvement), tout en faisant mine de diriger un orchestre imaginaire avec mes mains. C’est ma façon de passer le temps et de conserver mon rythme de marche. 

Enfin, Namché. Que nous avions quitté bien différents 12 jours plus tôt. Propre, reposé, rasé, ignorant de ce que j’allais trouver plus haut. Je reviens … odorant (?), avec une barbe de 12 jours, harassé du chemin parcouru, fier du trek accompli, et surtout heureux d’être de retour, différent. 

La guest house est là et nous tend les bras. La douche chaude est une récompense hors norme ! Même si le système de chauffage est impossible à régler et que la douche est finalement entre 40°C et 50°C ! Et, n’oublions pas les deux autres piliers de la récompense : bière et steak de yak. La bière est froide et pas adaptée à la température, mais elle passe quand même très bien ! 

Enfin, nous retrouvons les affaires laissées sur place. Natacha est très heureuse d’avoir son appareil photo dans les mains, en bon état. Je suis tout heureux de trouver des vêtements propres qui m’attendent. 

Ce soir, dodo, au froid toujours, mais rien comparé aux jours précédents.


samedi 19 novembre 2011

Périché – samedi 19 novembre 2011 – 4 280 m



Situer le Kala Pathar sur Google Maps


L’objectif du trek a été un tout petit peu modifié. Au départ nous étions tout excités par l’idée d’aller à l’EBC (Everest Base Camp - environ 5 300m). De nombreuses discussions en chemin nous ont fait réaliser que c’était plutôt inutile : il n’y a pas de camp de base en dehors de avril / mai lorsque des expéditions vers le toit du monde sont en cours. En dehors de cette période, l’endroit est désert et le seul intérêt d’y aller, outre dire « j’étais là » est d’être au pied de la fameuse Khumbu icefall. La cascade de glace, première étape des grimpeurs vers le sommet, située entre le camp de vase et le camp 1. A cet endroit, la pente est assez raide pour que le glacier ne suive pas « gentiment » le fond de la vallée mais se brise en d’énormes blocs de glace, de plusieurs mètres de haut.
Au début de la saison d’ailleurs, des expéditions mettent en commun leurs moyens humains et matériels pour tracer une voie dans la cascade (échelles et cordes) et font payer aux autres expéditions le droit de passage. C’est d’ailleurs une des choses qui transforme l’accès vers l’Everest en autoroute et qui provoque les critiques de beaucoup d’alpinistes. Eh oui, ce n’est plus une expédition réservée aux élites, mais simplement aux personnes sachant escalader et prêts à débourser 10 000€, et prêts à risquer leur vie aussi. 1 personne sur 4 meurt dans l’ascension de l’Everest. 

Bref, nous partons à 2 car Sunjay ne se sentant pas bien préfère se reposer. 400 mètres de montée, ce n’est pas si long, mais c’est de 5 100m à 5 500m, c’est haut, ce qui signifie peu d’oxygène et qu’il fait froid (nous montons avec toutes nos épaisseurs). Malade comme jamais, j’avance très lentement et demande plusieurs fois à Natacha de m’attendre. Les rôles sont inversés par rapport à la montée. Elle cours devant, me motive, je suis à la traine ! Pour tout dire, je fais cinq pas, m’arrête pour essayer de vomir, n’y arrive pas, souffle et repars pour cinq pas, le tout au rythme d’un pas par seconde. 

Finalement nous arrivons au sommet. 5 560m, le point culminant du trek. De là, on voit au-dessus de nous le Pumori (7 138 m), puis une chaine de monts enneigés au nord marquant la frontière avec le Tibet, et au nord-est le bloc : Everest (8 848m) et Nuptse (7 879m), cachant lui-même l’autre 8 000 du coin, le Lhotse (8 516m). Au fond, l’Ama Dablan, qui semble si loin ! Dire que ce soir nous passerons au pied ! Au sud, la vallée formée par le Khumbu glacier, puis la chaine Cholatsé (6 440m) et Taboché (6 495m). 

Au pied de l’Everest, le Khumbu glacier. Tout en haut, le col sud entre Everest et Lhotse, où s’établissent les camps 4 et d’où partent les assauts finaux vers le sommet au beau milieu de la nuit, puis plus bas, la cascade de glace, l’emplacement du camp de base, et puis le glacier recouvert de pierres. Je suis mal mais scotché par le paysage. Nous sommes à quoi, … 5 ou 6 kilomètres du toit du monde. Ce n’est pas une photo ni une image à la télé. D’ailleurs, nous sommes à l’endroit d’où sont prises les photos des cartes postales. La class ! 

L’autre sentiment de bonheur est créé par l’idée de la suite du trek : de la descente uniquement ! Le fait d’avoir atteint notre objectif et de pouvoir rentrer l’esprit comblé chez nous. Le fait que descendre ne peut qu’améliorer la santé. Et il fera plus chaud aussi. Et enfin, à Périché, il y a un centre de santé ! 

Dernière pensée à tous ces jours passés à marcher pour arriver ici, et aussi aux alpinistes qui eux continuent vers tous les sommets. A travers ma lecture (les fameuses ascensions de 1996) je trace leur itinéraire et tente de me mettre à leur place. Sans toutefois trop les envier. Je suis satisfait de ce que j’ai accompli : c’est de mon niveau et je l’ai fait, non sans douleurs mais j’ai atteint mes objectifs et expérimenté le dépassement de moi-même pour lequel je suis venu. 

Nous redescendons. Natacha posse jusqu’au panneau indiquant le chemin du camp de base, j’y renonce et retourne au lodge, quasi en me traînant par terre à la fin. De nouveau riz et coca. Les Anglais à ma droite s’inquiètent de ma santé et entament la conversation. Cette fois je peux discuter en étant dans la peau de celui qui l’a fait. Je ne suis pus celui qui s’enquiert auprès des autres des difficultés à venir. C’est grisant, ça m’aide même à aller mieux. 

Et enfin, à 13h nous quittons Gorak Shep pour Dughla et si possible Périché (c’est plus loin, mais il y a des antibiotiques là-bas !!). 

Effectivement, descendre fait beaucoup de bien ! Les effets néfastes de l’altitude s’estompent, et surtout, ça descend ! Nous marchons très bien et arrivons à Périché vers 17h30. Le lodge est tellllllllement confortable ! Que du bonheur. Puis un tour au centre de santé, où, dans le doute, l’on me donne les médocs pour les deux types de diarrhées ! Comme disait le médecin de Machhermo : en altitude, c’est l’inverse de la vallée : on prend tous les médocs à la fois. Il faut que ça agisse, et vite. 

Encore un Dal bhat, très bon, dans le dining magnifique confortable et chaud. Qu’on y est bien ! On ressent que cette vallée (accès direct vers l’EBC) est beaucoup plus touristique et que les lodges sont de bien meilleure qualité que dans la vallée de Gokyo – moins fréquentée.





vendredi 18 novembre 2011

Gorak Shep - Vendredi 18 novembre 2011 – 5 170 m



La vie n’est pas si belle. Nuit terrible pour moi … ça a beaucoup gargouillé et quand le moment d’aller aux toilettes est arrivé … le verdict a été sans appel. Grosse grosse diarrhée ! Et pas de celles de la fois d’avant, non, l’autre. Giarda-quelquechose, celle pour laquelle les antibio classiques (que de toutes manières nous n’avons pas) ne font rien. Celle pour laquelle Smecta et Loperamide sont inutiles. Dans le doute je m’envoie tout de même plusieurs sachets et gélules derrière la cravate et la journée commence. 

Ca va être long. Au début, ça va. Pas trop froid, pas trop chaud, on marche lentement, et les paysages sont magnifiques. Mais bon ça gargouille et ça fait mal au ventre. Petite pause dent la face nord du Cholatsé (6 440m) (et non Chocolat tsé comme j’ai coutume de l’appeler) alors que nous retrouvons le Coréen / Américain qui regarde le sommet. Il y a quelques jours deux Coréens ont dévissé alors qu’ils étaient proches du sommet. Snif, mais aussi … pourquoi aller si haut où c’est si dangereux ? Cette prise de risque, ce goût pour les très hautes altitudes où l’on risque sa vie nous dépassent complètement. 

Bref. De contournement en contrefort de colline en contournement, le chemin n’en finit pas. Je m’arrête souvent pour reposer les intestins. Je retiens deux rencontres de ce jour, non trois : cet anglophone qui nous dit 1h30 après que nous ayons quitté Lobuche « vous y etes bientôt, encore 1h30, ou 2h » … c’est-à-dire qu’on n’est pas à la moité …. ??? pourquoi ce « presque » alors ?? Et aussi l’Américaine folle furieuse qui va très très vite avec son sac de 16kg.
Elle qui est partie après nous de Lukla est déjà en train de redescendre, est montée au Kala Patthar la veille au soir et de nouveau ce matin … et elle court dans la descente. Enfin, nos sauveurs, ces Français, le fils et son père, qui nous disent que nous sommes presque arrivés. Et ceux-là, je les aime parce qu’en plus d’être une bonne nouvelle, leur message est vrai ! 20 minutes plus tard nous sommes à Gorak Shep, cela veut dire : 1. on arrête de marcher et surtout de porter le sac, 2. il y a des toilettes dans lesquelles je vais pouvoir passe l’après-midi ! 

Au lieu de cela, je me couche dès notre arrivée à 14h et me réveille vers 17h pour le dîner. Dal baht et sa plâtrée de riz. Repas du malade : smecta, coca et riz. Une pincée de Lopéramide et, ça prend du temps, mais j’avale mon riz - dois-je le rappeler, je n’aime pas le riz … Puis rapidement au lit car le lendemain, ça rigole pas ! Ultime montée, et surtout celle qui a motivé tout le trek : le Kala Patthar (5 545m).



Le col Cho La à droite, et le Cholatsé (6 440m) au milieu.



jeudi 17 novembre 2011

Dzongla – jeudi 17 novembre 2011 – 4 830 m


Tout un programme. Et le programme commence maintenant. Nous avons réussi à négocier un réveil « tardif » : 5h00. Lever, sac, petit-déjeuner au milieu du dining endormi (en altitude, s’il n’y a pas de chambre pour eux, les guides et porteurs dorment dans le dining). Nous comprenons d’ailleurs pourquoi le sac de notre guide est si petit : nous le voyons se lever, sortir habillé de sous les couvertures … et voilà. Pas de duvet, pas de vêtements de rechange. 

6h40, tout est prêt, nous partons. Il fait horriblement froid et je ne suis pas au top. Je gère mal la marche avec le sac et la down jacket. J’ai aussi pas mal bouquiné la veille (Into thin air de Jon Krakauer – une expédition à l’Everest en 1996 qui a tourné au drame, lecture un peu glauque pour un trek en montagne) et n’ai dormi « que » 8h. Et là j’ai mal à la tête et 1g de Doliprane n’y fait rien. Lever de soleil dans notre dos, nous remontons une rivière jusqu’à un col où nous retrouvons un couple de Français savoyards super sympas. Natacha est complètement acclimatée et caracole en tête, je souffre mais suis tant bien que mal et Sunjay qui a très mal à la gorge est 30 minutes derrière. 

Traversée d’un plateau à 5 000 m puis la partie délicate commence : montée très raide, quasi escalade, sur des blocs de pierre. C’est un immense pierrier constitué de gros blocs. Le risque ? que quelqu’un fasse tomber une pierre derrière lui et qu’elle nous arrive sur le coin de la tête … Il faut monter vite, et on se fait même réprimander lors d’une pause puisque … non !! on ne s’arrête pas ici ! trop dangereux ! 

Mais la montée s’achève et victoire nous arrivons au fameux col de Chola (5 368m). 

Quel bonheur. La fin de l’effort, le soleil, une passe réputée difficile franchie et une vue de rêve : le glacier d’un côté - que nous franchirons ensuite, la neige immaculée de chaque côté du col, la vallée immense que nous quittons derrière nous. Et aujourd’hui, pas un nuage ! Je pensais que nous arriverions au col vers midi, il est … 9h30 ! 

Une heure de pause / repos / photo / contemplation / réhydratation (pour moi) avec nos bouteilles d’eau gelée, puis nous continuons. Descente verticale de 10m assistés par une corde (Natacha commence à descendre en rappel sans équipement, avant de se faire justement rappeler à l’ordre !) puis le plus fun de la journée : 30 minutes de marche sur le glacier. Sous nos pieds, de 10 à 30m de glace. Il faut suivre le chemin pour éviter les crevasses. Nous provoquons quelques rires quand nous descendons une partie du chemin façon luge, sur les fesses. Le reste se fait dans la joie : marche et glissade dans la neige ! 

Enfin de l’autre côté, la vallée vers Dzongla. J’ai toujours mal à la tête, on s’arrête déjeuner après une descente acrobatique sur des blocs de pierre. La fin de la journée est moins glamour : dans le froid, dans le nuage. Mais nous sommes pressés d’arriver car si Thangnak compte cinq lodges, Dzongla, de l’autre côté du col, n’en compte que 2 … et on risque de dormir sous tente ! Heureusement, Sunjay a « couru » devant et nous avons une chambre. Que du bonheur. Demain est une journée tranquille. Pas long, pas beaucoup de montée. La vie est belle.

mercredi 16 novembre 2011

Thangnak – Mercredi 16 novembre 2011 – 4 680m


Réveil à 4h, pour un départ aussi vite que possible. Le but est d’être en haut pour le lever de soleil. En fait, pourquoi veut-on voir les levers de soleil ? Pourquoi veut-on monter en haut des montagnes ? Je n’ai pas beaucoup d’éléments là-dessus alors je m’abstiendrai des réponses philosophiques du type pour aider l’âme à s’élever et tout ça … 

En ce qui me concerne : j’aime bien les levers de soleil parce que c’est beau. Je n’ai pas besoin de vérifier que le soleil va se lever le matin. Je fais confiance à l’astronomie pour cela. Les planètes, les lois de Kepler, tout ça. Non, vraiment, le premier truc que j’aime c’est le passage du sombre au clair et les couleurs que cela engendre dans le ciel et sur les montagnes qui voient le soleil avant moi. J’aime aussi jouer à deviner où le soleil va apparaître. Derrière ce pic ? A côté du col ? Près du grand arbre ? Non, c’est plus lumineux de ce côté pourtant … 

Enfin, pour l’ensemble de l’espèce – mis à part les veilleurs de nuit et les cambrioleurs, le lever de soleil marque le réveil et le début des activités. N’oublions pas que la majorité des gens n’a pas accès à l’électricité et que le soleil est leur principale source de chaleur et de lumière. Donc, être debout, avoir accompli quelque chose (footing, trek, révisions comme quand j’étais en prépa) avant que le monde se lève, et pouvoir observer ce monde s’éveiller et se mettre en action, j’adore. C’est une belle journée qui commence, et je la commence avec elle, pas en décalé. 

Ensuite, pourquoi je monte en haut des montagnes ? Pour l’effort sportif sans aucun doute. Quel bonheur d’arriver quelque part après avoir fourni un effort, plutôt que d’y être posé par un véhicule. Comme je-sais-plus-qui dit : la destination c’est bien, mais le voyage est le plus important. Et pour moi c’est encore plus grisant si ce voyage a été source d’efforts voire de dépassement de moi-même. J’apprécierais moins arriver en haut d’une montagne en véhicule. Puis il y a aussi, mais dans une bien moindre mesure, le fait d’aller là où il y a moins de gens A priori, on est plus facilement seul alors que l’on monte. Les montagnes, les sommets sont pour moi une très bonne opportunité de me retrouver seul, loin de tout, au calme. Peut-être enfin cela correspond à un besoin de voir les choses de loin et d’en haut, dans leur ensemble ? C’est là que je suis le mieux, quand je peux comprendre un système dans son ensemble. Ah, et aussi, comme pour tout ce que je fais : faire quelque chose que les autres ne font pas, aller là où ils ne vont pas. 

Bref. 

Bref, me voilà, à 4h40 du matin, me posant toutes ces questions … ou pas, car à 4h40 du matin, ce matin là, je ne pense pas, sinon je resterais dans mon lit, au chaud ! Mais non, je sors m’habille en deux deux, demande à Nat si elle vient – non, force une barre de céréales à descendre dans mon estomac, mets quatre épaisseurs : t-shirt manches longues, pull en laine, polaire, down jacket, et deux en bas : pantalon polaire et pantalon coupe-vent, confie mon sac à Sunjay (merci infiniment à lui pour cela) puis le suis dans la nuit pour 600 mètres de montée comme ça. 

Pas très visuel le « comme ça » … Mettez votre main à plat devant vous, puis relevez la vers la verticale. Arrêtez-vous quand vous trouvez que la pente schématisée par votre main inclinée est très raide. Inclinez un peu plus. Voilà, c’est ça le « comme ça ». Sans sac heureusement, je retrouve mon rythme d’antan et nous montons assez vite. 1h45 plus tard, à 6h30, nous voici au sommet juste pour le lever du soleil. 

C’est beau. 

Pas de pic enneigé, pas d’Everest ni de Manaslu, les nuages sont à 6 000m ce matin, mais les montagnes, la vue impressionnante sur le glacier, le lac et le minuscule village de Gokyo au milieu, qui semble ridicule à côté du fleuve de glace et de pierre qui menace à tout moment d’emporter le village avec lui. C’est de la roche, de la montagne, c’est solide, mais vu d’en haut, tout est si démesuré que même le village semble fragile. Encore des photos, puis mains et pieds gelés, nous descendons. 

Retour au lodge où je me réchauffe, fais sécher mes vêtements et essaie de reposer mes jambes. Je discute le bout de gras avec Michel qui va redescendre aujourd’hui et avec un Lituanien habitué des lieux. Natacha me rejoint pour le petit déj. Je négocie durement avec Sunjay un répit avant d’aller vers Thangnak. Mes jambes sont juste trop fatiguées pour bouger ! 


Finalement, départ vers 13h, le chemin est dans la continuité de la vue de ce matin : nous traversons le glacier. Fleuve fait de vagues fixes vu d’en haut, c’est une succession de collines sur un kilomètre de large vue du dedans. Parfois, nous apercevons une muraille de glace qui nous rappelle que nous marchons sur un support vivant et instable. 


Remontée de l’autre côté des pentes du glacier et nous arrivons rapidement à Thankgnak. Là nous prend une idée de fou : faire un brin de lessive dans la rivière – gelée, cela va sans dire. Un caleçon et une paire de chaussettes plus tard, je ne sens plus mes doigts. L’impression d’avoir des bras, des avant-bras, … et rien au bout ! C’est bizarre. Je cours à la corde à linge étendre le tout puis agite mes bras tant que je peux pour envoyer de nouveau du sang chaud dans mes doigts. 

On est encore plus haut, et ce soir, j’applique la méthode Natacha dans la salle commune : les jambes dans le duvet 1. pour avoir plus chaud, 2. commencer à réchauffer le duvet. Le lodge est glauquissime et nous nous couchons tôt. 

Demain, Cho La pass, décrit comme une longue froide et dangereuse journée. Tout un programme !



mardi 15 novembre 2011

Gokyo, mardi 15 novembre 2011 - 4 750 m




Journée pourrie. Vraiment. Tout va bien au début pourtant. Nous partons faire de la rando facile, sur du plat, sacs légers, etc (c’est une journée d’acclimatation) Nat, Michael, Sunjay et moi. Déjeuner dans les sacs, 2l d’eau, et Sunjay porte le sac de Natacha. 

Que s’est-il donc passé pour que tout foire ? Le temps tout d’abord : il fait froid et si le soleil nous chauffe le matin, mais rapidement les nuages envahissent la vallée. La veille ils étaient restés bloqués au col, à Na. Il semble que le temps s’empire. Du reste nous avons appris le matin que l’aéroport du Lukla est de nouveau fermé, et ce depuis 4 ou 5 jours. Ah le réchauffement climatique et les dérèglements qu’il engendre ! Ca vient même nous pourrir les vacances ! 

Et puis, … le chemin … Les Gallois nous ont dit de suivre le vallon car eux sont partis sur la crête de droite (entre le vallon lui-même au pied des montagnes, et le glacier) et ont perdu une heure. Ca monte, ça descend, on perd le chemin, on le retrouve. Sunjay en tant que guide est censé nous montrer où aller mais lui-même n’est jamais venu ici. Et semble-t-il ne s’est pas bien renseigné sur le chemin. 


Point positif néanmoins : nous montons le petit escarpement qui nous sépare du glacier et pouvons enfin le contempler. C’est … hallucinant. Lunaire. Immense. Un immense et large fleuve de cailloux est figé ici, entre les montagnes enneigées. Par endroits on distingue la glace, quelques lacs. Mais la majorité est recouvert de « vagues » de roches immobiles, venant des bordures du fleuve de glace qui érode les flancs des montagnes au fur et à mesure de sa progression. On entend d’ailleurs par moments de petites avalanches de cailloux. 

Après deux heures de marche, le sentier s’arrête. Ou plutôt, continue, mais dans le vide … la montagne s’est effondrée quelques jours, semaines ou mois plus tôt. Alors demi-tour, puis l’on retrouve le chemin et arrivons finalement au cinquième lac après trois heures de marche. Il fait froid, le temps est bouché. Nous patienterons juste le temps de faire quelques photos. Sunjay et moi bâtissons un kern, puis activité ricochets sur le lac, boîte de thon et nous repartons, gelés. 



La descente, plutôt le retour est horrible. Nous sommes au froid et dans le nuage, mais surtout dans le vent glacé. Nos couches nous protègent mais l’air que nous respirons est si froid qu’il brûle la gorge. Respirer par le nez, pas possible car nous n’inspirons pas assez d’oxygène. Respirer par la bouche en appliquant l’écharpe contre les lèvres est la meilleure solution. Pas très pratique cependant car l’écharpe tombe sans arrêts. Deux heures de retour vitesse grand V car nous souffrons tous. 

Nous sommes si heureux de retrouver le lodge et la chaude dinning room, le poêle, que nous prenons tous un gros chocolat chaud pour se remettre ! 

Puis coucher tôt car le lendemain c’est Gokyo Ri.




La salle commune, ou "dining room" de notre lodge à Gokyo





lundi 14 novembre 2011

Gokyo - Dimanche 14 novembre 2011 – 4 750 m



Encore des paysages bien différents aujourd’hui. Plus d’arbre, rivières gelées (ça on est habitués). La journée est courte, mais intéressante : nous finissons de remonter la rivière Dudh Kosi. Les paysages sont désertiques : uniquement des rocs et de la montagne qui tombent petit à petit dans la rivière. A notre droite, le Cholatsé et son glacier que l’on devine plus qu’on ne voit … on est encore trop bas ! Nous arrivons à un col. Et un lac.
Retenu par le bloc rocheux que forme le col. Ce col est également la limite du glacier Gozumpa. Mais ça on ne le saura que le lendemain en étudiant un peu mieux la carte. En effet à partir de ce moment, le chemin suit le fond d’une sorte de petite vallée délimitée à gauche par les montagnes : la chaine Teningbo – 5 839m, Kyajo Ri – 6 186 m et Phari Lapché – 6 017 m, que nous suivons depuis Macchermo, et par un monticule d’une cinquantaine de mètre de haut sur la droite, qui forme le bord du glacier. 


Au col, je suis surpris de voir un peu plus de kerns que d’habitude … puis beaucoup, beaucoup plus. Il y en a partout ! Ici, le kern ne veut plus dire : « c’est par ici », mais « je suis passé ici », et chacun y va de son petit empilement hasardeux de pierres en se demandant s’il passera l’hiver (l’empilement, pas le quelqu’un). J’ajoute ma contribution au spectacle, crapahute sur les rochers du bout du lac pour faire quelques photos et rejoins Natacha pour la soutenir. Ca va mieux, bien mieux que la veille, mais la montée est encore difficile. L’acclimatation est toujours en cours, voire un peu en retard. 

Second lac en vue, c’est-à-dire que nous sommes très près de Gokyo ! En effet, encore un contournement de colline, et voici la ville. Posée tranquillement au bord du lac glaciaire, au pied des montagnes. Nous nous installons au Namaste lodge, recommandé par tant de gens que nous craignions qu’il ne soit déjà plein. Sunjay qui a marché vite nous a dégoté une chambre. Nous y retrouvons Michel le Canadien, nos deux amis Australiens, les Gallois et découvrons Moshe, un Britannique d’origine Israélienne. L’après-midi sera encore très productive ! Yam, bouquin, discussion avec les gens autour de nous … 

Le lendemain : les lacs. Les quatrième, cinquième et sixième lacs nous ont été recommandé par les Américains vivant à Melbourne. J’y tiens, il paraît que c’est top. Nous irons au 5e d’où il y a une superbe vue sur l’Everest. 4 heures de marche aller retour, si l’on trouve le chemin. Les Gallois ont erré sur la crête et le chemin n’y était pas si simple. J’ai envie de pousser au 6è lac d’où la vue est encore mieux, c’est au milieu de plein de glaciers, mais c’est 2 à 3 heures de marche de plus … plus le retour, alors on verra.

Sunjay n’est pas très content de ce jour supplémentaire qui n’était pas sur l’itinéraire initial, et qui réduit les chances de retrouver l’Allemand Andy à Lobuche. Nous lui expliquons que dans tous les cas, on arrivera trop tard pour croiser Andy. D’autre part, pour le surlendemain : Gokyo Ri, puis, si on se sent en forme, on descend à Thangnak – 4 680m, village situé au pied du fameux col de Cho La. L’itinéraire initial était de revenir à Gokyo après le Gokyo Ri, puis prendre une journée pour faire Gokyo – Thangnak. Mais bon, comme c’est à deux heures de marche uniquement, et surtout de la descente, nous comptons regagner le jour passé vers les lacs et non prévu dans l’itinéraire initial. Sunjay qui nous avait dit au début que c’était impossible s’est ravisé et maintenant nous pousse à le faire. Moyennant un départ vers le Gokyo Ri 4h du matin … à son habitude, ce n’est pas possible, puis en fait si, et puis il faut partir très très tôt … c’est assez fatigant. Mais bon, nous payons alors nous avons encore le droit de décider du planning.

Demain, nous nous lèverons tard !!! Enfin, vers 7h, mais c’est tellement mieux que 5h30 !