Darjeeling (West Bengal) – 2 134m – 110 000
habitants.
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Darjeeling
Au cas où, j’ai
réglé mon réveil sur 5h40. Sunjay n’est plus là pour dire qu’il faut se lever
tôt, mais je n’y peux rien, j’aime les levers de soleil alors je ne perds pas
l’occasion d’en voir un magnifique, peut-être, ce matin. Et je suis chanceux,
en effet, alors que j’entrouvre les yeux, je vois un magnifique ciel orangé au-dessus
de la ligne de crête, plein est, par la fenêtre de ma chambre.
J’enfile vite
jean, pull et vareuse polaire, et monte avec l’appareil photo sur le toit de la
guest house. L’emplacement est idéal : au sommet de la colline. Vue à 360°
sur Darjeeling et les vallées environnantes. Le ciel s’éclaircit doucement,
mais je vois déjà bien les vallées recouvertes d’arbres à thé. A l’est, la
ligne de crête qui se prépare pour faire place au soleil levant. A l’ouest, la
ville.
Darjeeling vue d’en haut. Mais le plus spectacle est au nord-ouest. Une
chaine de montagnes s’étend au loin. Enneigés, les pics semblent sortir de
nulle part. En effet, rien ne les masque, ils dominent tellement le paysage
qu’ils semblent d’une hauteur infinie !
Ce n’est pas très étonnant en fait, nous sommes à 2000m d’altitude et les collines environnantes ne sont pas plus hautes, tandis que la chaine n’est autre que le Khangchendzonga, point culminant de l’Inde et qui culmine à 8 598 m !
Ce pic et ses voisins sont
encore dans l’obscurité. Vers 6h15 cependant, je vois leur couleur changer du
gris au rose. Puis ils s’éclaircissent. Il fait jour là-haut. Pour ici il
faudra encore attendre une dizaine de minute. Le soleil arrive enfin ici, petit
point de lumière sur l’horizon, il devient une tache puis un gros disque orange
qui émerge doucement et se jaunit rapidement. Il commence à faire chaud. Un
Allemand en stage à Kolkata arrive aussi sur la terrasse et hallucine également
devant la beauté du moment. Il faut dire que c’est la deuxième fois qu’il vient
à Darjeeling et à chaque fois, il est arrivé dans les nuages.
Ce n’est pas très étonnant en fait, nous sommes à 2000m d’altitude et les collines environnantes ne sont pas plus hautes, tandis que la chaine n’est autre que le Khangchendzonga, point culminant de l’Inde et qui culmine à 8 598 m !
Je retourne dans
mon lit finir ma nuit, puis me prépare pour une chaude journée ensoleillée.
Petit déjeuner chez Frank Ross où la serveuse me regarde bizarrement. Soit j’ai
une tête qui ne lui revient pas, soit elle s’est fait un relifting chez
« je-fais-la-gueule-et-je-suis-désagréable institute ».
Beh … Je monte vers
observatory hill. Point culminant de la ville, cette colline regroupe une
dizaine de temples et une grotte. C’est un lieu plus que sacré et les Indiens
se pressent pour aller prier et se faire bénir. Tradition hindouiste, on sonne
les cloches pour réveiller les esprits afin qu’ils puissent entendre les
prières. Ca sonne de partout ! Déchaussé, j’erre entre les temples sous les
drapeaux de prières. Les temples sont petits. On ne parle pas du Parthénon. Un
temple, c’est une petite bâtisse de 15m2, comprenant une petite salle
intérieure, ouverte ou fermée, selon les endroits. Une statue de la divinité
trône au milieu et on y dépose des pétales de fleur et de la poudre de couleur
rouge. Un gourou est présent et vous marque le front de cette poudre rouge.
C’est le fameux « troisième œil » qui porte chance paix bonheur et
amour et tout ce que vous en souhaitez. Je plaisante. Quoique … Ah oui, il faut
payer le gourou aussi. Cela va sans dire …
La grotte est un
abri rocheux, qui regroupe les mêmes caractéristiques que les temples. Encens,
gourou, offrande, troisième œil, et argent.
Puis je fais le
tour de la colline. C’est vraiment une belle région. La voir change
complètement de l’ambiance d’hier, quand j’étais dans le nuage. Imaginez
d’immenses collines très hautes, recouvertes d’arbres à thé ou de forêts. Des
villes, villages ou maisons sont accrochés aux sommets des collines par endroit.
Le tout est très vert.
En 1828, deux Anglais sont passés par là et ont trouvé que l’endroit serait parfait pour un sanatorium. Nous avons nos fromages et nos vins, les Anglais ont leur thé. Alors ni une ni deux, entre deux cures ils ont cultive du thé. D’ou le thé. Ici.
On retrouve d’ailleurs plusieurs monuments
typiques Anglais qui sont aujourd’hui appelés « heritage building ».
La région a longtemps été disputé entre le royaume du Sikkim (au nord), les
Gorkhas (armée népalaise) et les Anglais (du temps de la compagnie des Indes
orientales). L’accord final a été trouvé en 1988: il s’agit de l’Inde, mais
sous régime particulier. Le DGHC – Darjeeling Gorkha Hill Council administre maintenant
la région. Le nationalisme se fait d’ailleurs bien sentir puisque
« Gorkhaland » est inscrit sur chaque fronton de boutique ou hôtel.
dans le nuage pas dans le nuage !
En 1828, deux Anglais sont passés par là et ont trouvé que l’endroit serait parfait pour un sanatorium. Nous avons nos fromages et nos vins, les Anglais ont leur thé. Alors ni une ni deux, entre deux cures ils ont cultive du thé. D’ou le thé. Ici.
Je retourne vers
les plantations de thé histoire de faire quelques photos avec la vue sur la
vallée cette fois, puis en traversant la partie plus pauvre de la ville, sous
la rue principale, me dirige vers le jardin botanique. Ce regroupement d’arbres
et d’arbustes est plutôt un jardin tranquille ou les étudiants flânent qu’un
parc d’intérêt national … Mais bon, on y est au calme !
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