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lundi 9 janvier 2012

Jodhpur, lundi 9 janvier 2012 – 313km, 6h53



Jodhpur (Rajasthan) – 846 000 habitants



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Khuri - Jodhpur - 313 km - 6h53



Pas trop de choses à dire sur cette ville, ce qui ne m’empêchera sûrement pas d’en écrire des tartines. La route a été particulièrement sympa. Il faut croire que je suis désormais à l’aise sur la moto. J’ai du passer le cap de la découverte et Suzy (ma moto) et moi sommes désormais « BFF » (Best Friends Forever). Le climat est bien plus agréable et cela joue certainement aussi. J’ai réussi à partir tôt, au lever du soleil et j’ai pu jouer une reconstitution de cette matinée tant appréciée sur la nationale 7 à Madagascar, sortant du massif de l’Isalo où les ondulations de la route me faisaient voir plusieurs lever de soleil d’affilée, au fur et mesure que la voiture montait et descendait les minuscules collines.

La partie bien plus intéressante se situe plus tard cependant. J’ai décidé de prendre les chemins de traverse pour me rendre à Jodhpur. J’ai le temps, un podcast intéressant (je commence à écouter Franck Ferrand me raconter l’histoire de France - podcast « Au cœur de l’Histoire » – Europe 1, que je recommande chaudement), alors je coupe à travers champs et me voici sur les routes de campagnes, en piteux état, mais au cœur des villages et de la vie locale. Et c’est bien mieux que l’autoroute barbante et du reste, dangereuse.

Etant parti de bonne heure, j’arrive assez tôt à Jodhpur et coup de chance, une chambre est disponible dans la guesthouse où je souhaitais aller. Tout roule. Sauf la moto, qui perd encore de l’huile … bilan : un aller simple vers le technicien Enfield local pour qui le verdict est sans appel : il faut cette fois changer le piston, j’ai roulé bien trop vite et ça a chauffé. J’appelle le loueur de la moto pour demander conseil, et avant même d’avoir le temps de demander s’il paiera une partie des réparations, il me dit de confirmer au mécano que l’intégralité sera payée par moi … chouette …

Puis je fais un tour en ville. L’attraction locale, c’est le marché et sa tour de l’horloge. Il suffit de voir la densité d’Européens au mètre carré pour le comprendre. Mais après une semaine loin des sentiers touristiques, je ne me sens pas trop à l’aise et préfère me poser sur une marche d’escalier à manger des cacahuètes plutôt que me balader et me faire harceler par les vendeurs d’épices, de souvenirs et autres bibelots sans intérêts (pour moi).



Le fort de Jodhpur, impressionnante forteresse

La vue sur le fort depuis la terrasse de la guesthouse est magique. Ce fort aussi est construit sur un rocher de quelques dizaines de mètres de haut et domine la ville. Je m’y rends le lendemain et profite du calme en le visitant, audioguide planté dans les oreilles (pas trop mal fait, si l’on met de côté le fait que le numéro 27 suit le numéro 19, que le 20 est en fin de parcours et que 25 et 26 manquent …). Contrairement à la ville de Jaisalmer qui s’est construite à l’intérieur de murailles, Jodhpur s’est construite au pied du fort qui n’a servi que de résidence au Maharaja et de protection pour les habitants de la ville. Un peu comme nos châteaux forts à nous quoi. Mais quelques siècles plus tard. C’est pourquoi je décrivais il y a quelques jours le Rajasthan comme un état où ont coexisté au XXe siècle moyen âge et période contemporaine.

L’attraction qui permet de profiter de l’endroit est une succession de tyroliennes. Ce tour créé par un Anglais et construit avec du matériel de qualité (le prospectus insiste sur la conception Suisse et le matériel Français) permet de sortir du fort et l’observer de plus loin, tout en glissant le long des câbles en acier. C’est un peu cher, mais cela vaut vraiment la peine ! J’y rencontre un couple de Suisses très sympa que je croiserai plusieurs fois lors de mon séjour en Inde.

Vu du haut, la ville de Jodhpur est bleue. Les maisons sont peintes de cette couleur, parce que c’est la tradition et que cela forme un bel ensemble, et également parce que cela repousserait les moustiques.

Petit tour à l’atelier pour récupérer la moto qui a retrouvé son plum plum plum plum typique (je me demande vraiment si Royal Enfield a fait breveter ce son) et je file vers le Taj Mahal du Rajasthan.

Un palais de marbre se dresse non loin du fort. Sa particularité ? ou plutôt ses particularités (triples) ? Il est construit d’un marbre tellement fin qu’il est transparent et l’on voit la lueur du jour à travers. D’autre part il domine la ville et ses jardins sont reposants. Enfin, il abrite une cache citée sur le site geocaching.com et c’est la première que je trouve !

La boîte trouvée au creux
d'un arbre à Jodhpur
Le site geocaching.com recense des boîtes cachées à travers le monde par ses membres. Dans chaque cache, une liste des gens qui ont trouvé la cache, et parfois un ou plusieurs objets que l’on peut prendre (à condition de les remplacer). Coordonnées GPS, photos et description aident à trouver les caches. C’est une chasse au trésor mondiale que j’ai découverte à Hanoi. Cependant, parmi le peu de caches que j’ai cherchée jusque-là, celle ci est la première découverte ! La première d’une longue série qui m’animera pendant tout le voyage et m’aidera à découvrir pas mal d’endroits insoupçonnés.




Le bazaar de Jodhpur autour de la tour de l'horloge



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