Jodhpur (Rajasthan) – 846 000 habitants
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Khuri - Jodhpur - 313 km - 6h53
Pas trop de choses
à dire sur cette ville, ce qui ne m’empêchera sûrement pas d’en écrire des
tartines. La route a été particulièrement sympa. Il faut croire que je suis
désormais à l’aise sur la moto. J’ai du passer le cap de la découverte et Suzy
(ma moto) et moi sommes désormais « BFF » (Best Friends Forever). Le
climat est bien plus agréable et cela joue certainement aussi. J’ai réussi à
partir tôt, au lever du soleil et j’ai pu jouer une reconstitution de cette
matinée tant appréciée sur la nationale 7 à Madagascar, sortant du massif de
l’Isalo où les ondulations de la route me faisaient voir plusieurs lever de
soleil d’affilée, au fur et mesure que la voiture montait et descendait les
minuscules collines.
La partie bien plus
intéressante se situe plus tard cependant. J’ai décidé de prendre les chemins
de traverse pour me rendre à Jodhpur. J’ai le temps, un podcast intéressant (je
commence à écouter Franck Ferrand me raconter l’histoire de France - podcast
« Au cœur de l’Histoire » – Europe 1, que je recommande chaudement),
alors je coupe à travers champs et me voici sur les routes de campagnes, en
piteux état, mais au cœur des villages et de la vie locale. Et c’est bien mieux
que l’autoroute barbante et du reste, dangereuse.
Etant parti de
bonne heure, j’arrive assez tôt à Jodhpur et coup de chance, une chambre est
disponible dans la guesthouse où je souhaitais aller. Tout roule. Sauf la moto,
qui perd encore de l’huile … bilan : un aller simple vers le technicien
Enfield local pour qui le verdict est sans appel : il faut cette fois
changer le piston, j’ai roulé bien trop vite et ça a chauffé. J’appelle le
loueur de la moto pour demander conseil, et avant même d’avoir le temps de
demander s’il paiera une partie des réparations, il me dit de confirmer au
mécano que l’intégralité sera payée par moi … chouette …
Puis je fais un
tour en ville. L’attraction locale, c’est le marché et sa tour de l’horloge. Il
suffit de voir la densité d’Européens au mètre carré pour le comprendre. Mais
après une semaine loin des sentiers touristiques, je ne me sens pas trop à
l’aise et préfère me poser sur une marche d’escalier à manger des cacahuètes plutôt
que me balader et me faire harceler par les vendeurs d’épices, de souvenirs et
autres bibelots sans intérêts (pour moi).
Le fort de Jodhpur,
impressionnante forteresse
La vue sur le fort
depuis la terrasse de la guesthouse est magique. Ce fort aussi est construit
sur un rocher de quelques dizaines de mètres de haut et domine la ville. Je m’y
rends le lendemain et profite du calme en le visitant, audioguide planté dans
les oreilles (pas trop mal fait, si l’on met de côté le fait que le numéro 27 suit
le numéro 19, que le 20 est en fin de parcours et que 25 et 26 manquent …).
Contrairement à la ville de Jaisalmer qui s’est construite à l’intérieur de
murailles, Jodhpur s’est construite au pied du fort qui n’a servi que de
résidence au Maharaja et de protection pour les habitants de la ville. Un peu
comme nos châteaux forts à nous quoi. Mais quelques siècles plus tard. C’est
pourquoi je décrivais il y a quelques jours le Rajasthan comme un état où ont
coexisté au XXe siècle moyen âge et période contemporaine.
L’attraction qui
permet de profiter de l’endroit est une succession de tyroliennes. Ce tour créé
par un Anglais et construit avec du matériel de qualité (le prospectus insiste
sur la conception Suisse et le matériel Français) permet de sortir du fort et
l’observer de plus loin, tout en glissant le long des câbles en acier. C’est un
peu cher, mais cela vaut vraiment la peine ! J’y rencontre un couple de
Suisses très sympa que je croiserai plusieurs fois lors de mon séjour en Inde.
Vu du haut, la ville
de Jodhpur est bleue. Les maisons sont peintes de cette couleur, parce que
c’est la tradition et que cela forme un bel ensemble, et également parce que
cela repousserait les moustiques.
Petit tour à
l’atelier pour récupérer la moto qui a retrouvé son plum plum plum plum typique
(je me demande vraiment si Royal Enfield a fait breveter ce son) et je file
vers le Taj Mahal du Rajasthan.
Un palais de marbre se dresse non loin du fort.
Sa particularité ? ou plutôt ses particularités (triples) ? Il est
construit d’un marbre tellement fin qu’il est transparent et l’on voit la lueur
du jour à travers. D’autre part il domine la ville et ses jardins sont
reposants. Enfin, il abrite une cache citée sur le site geocaching.com et c’est
la première que je trouve !
La boîte trouvée au creux d'un arbre à Jodhpur |
Le site
geocaching.com recense des boîtes cachées à travers le monde par ses membres.
Dans chaque cache, une liste des gens qui ont trouvé la cache, et parfois un ou
plusieurs objets que l’on peut prendre (à condition de les remplacer).
Coordonnées GPS, photos et description aident à trouver les caches. C’est une
chasse au trésor mondiale que j’ai découverte à Hanoi. Cependant, parmi le peu
de caches que j’ai cherchée jusque-là, celle ci est la première
découverte ! La première d’une longue série qui m’animera pendant tout le
voyage et m’aidera à découvrir pas mal d’endroits insoupçonnés.
Le bazaar de Jodhpur autour de la tour de l'horloge
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