Rechercher dans ce blog

Affichage des articles dont le libellé est Inde. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Inde. Afficher tous les articles

dimanche 18 décembre 2011

Train de nuit entre Jhansi et Delhi, dimanche 18 décembre 2011


Jhansi (Madhya Pradesh) – 500 000 habitants


Agrandir le plan


Jhansi - Madhya Pradesh



La nuit s’est bien passée. Disons qu’elle a été silencieuse. Le festival n’a pas repris au petit matin ! Petit déjeuner chez mon gars « recommandé Lonely Planet » qui m’installe au chaud sur une chaise de l’autre côté de la rue, c’est tellement attentionné ! Je décide de ne pas visiter le fort. La ballade de la veille dans le palais me suffit. Et finalement, le fort est joli vu de l’extérieur… C’est comme les ponts, c’est pas en montant sur le pont qu’on le verra ni que l’on va faire de belle photos … donc j’économise mon temps et mon argent et me prépare à partir vers Jhansi d’où j’ai un train de nuit vers Delhi. Finie la vadrouille dans le nord-est de l’Inde.

Négociations qui n’aboutissent pas avec les chauffeurs de rickshaw qui veulent me faire payer 10 Rp pour la course (normal) plus 10 Rp pour le sac à dos (peut-être normal … en tous cas je ne veux pas payer ces 10 Roupies. C’est normal d’avoir des bagages non ?, pourquoi payer un supplément ?). Bref, je commence la route à pied et finis par me faire emmener par un gars qui tient à gagner ne seraient-ce que 10 roupies. En fait … béni soit-il ! Je pensais que les 10 Roupies ne couvraient la course que jusqu’à la route principale d’où il faudrait prendre un bus pour environ 50 Roupies. Et je n’aurais eu à marcher que 6 ou 7 kilomètres. Mais … non . En fait les rickshaw emmènent jusqu’à Jhansi qui est 30 km plus loin ! Heureusement que l’un d’entre eux a fini par accepter le prix !!

J’ai une après-midi à tuer, alors en cherchant un café où me poser je me perds et me dirige vers le fort. Tiens, pourquoi pas. Le fort est pas trop mal conservé, mais c’est désolant de voir ce que les Indiens en font. Inscriptions sur tous les murs, ordures dans tous les coins … Comme partout, il y a plein de monde. Je décide tout de même de bouquiner dans l’herbe tout en me demandant combien de temps je resterai seul. A peu près 30 secondes. 30 secondes de calme avant que quelques personnes viennent me faire subir l’interrogatoire habituel : pays, d’où vient-on et où va-t-on, âge, marié ou non, pourquoi le ciel, etc. J’ai pourtant des écouteurs et de la musique dans les oreilles. Que ne comprennent-ils pas !!
Les premiers sont à peu près respectueux. Le deuxième groupe m’agresse verbalement parce que je ne réponds pas et je finis par me lever et aller dans un autre coin. Là-bas, quelqu’un veut me taper des cacahuètes. Je dis non, il ne comprend pas pourquoi … Jouant le jeu, je lui demande 5 Roupies contre des cacahuètes. Et il me paie ! Comme attendu, les enveloppes des cacahuètes finissent éparpillées dans l’herbe. Par terre. Même pas dans une poubelle. L’endroit était propre. Avant. Bref.

Bref, direction une boulangerie où je m’achète 1 kilo de biscuits qui feront mon dîner. J’y croise un Allemand qui lui parcourt l’Inde en vélo. On compare nos méthodes : vélo, moto, l’idéal lorsque l’on veut prendre le temps de profiter des paysages. Et en route vers la gare, arrêt chai bien sûr !

Puis le train direction Delhi. En classe « sleeper », c’est-à-dire dans le froid ! Passons rapidement sur les différentes classes dans les trains indiens. J’en compte de mémoire 4 classes couchettes, plus les classes assises. Pour les classes couchettes : trois classes avec air conditionné. Dans la première, lavabo individuel, draps, oreiller etc … le grand luxe. Dans la seconde, draps et oreillers, et toujours un matelas moelleux.
Dans la troisième, on se contentera du matelas moelleux. En sleeper, pas d’air conditionné mais uniquement des ventilateurs, banquette dure, pas de drap. C’est vraiment rude ! Dans tous les cas les couchettes sont sur réservation. La seule classe sans réservation, c’est la seconde classe assise. Et là c’est le souk. Les emplacements prévus pour 12 personnes peuvent accueillir jusqu’à 40 personnes (expérience vécue l’an dernier entre Jaïpur et Delhi … pas simple … !). Les différences de prix sont impressionnantes. Des rapports de 1 à 10 entre les différentes classes.

Je suis donc en sleeper, banquette dure et au froid. Mais cette fois j’ai prévu le coup : beaucoup d’épaisseurs en haut, et polaire recouvrant les pieds et les jambes. Je discute politiques, culture et relations diplomatiques entre la France et l’Inde avec mon voisin de couchette. Le train c’est génial ! On y rencontre des gens vraiment intéressants. Qui ne courent pas après votre portefeuille. Le pied. 




samedi 17 décembre 2011

Orchha, samedi 17 décembre 2011



Orchha (Madhya Pradesh) – 8 000 habitants




Orchha - Madhya Pradesh


Lever avant tout le monde, départ aux aurores, je suis le premier client d’un vendeur de chai. Il allume son feu pour moi et je partage mes biscuits avec les quelques clients qui arrivent. Puis dans le bus, taxe (évidemment) sur les bagages, et c’est parti pour 3 heures qui ont du inspirer la SCNF : à nous de vous faire préférer le train. 6 personnes par rangée, au moins on est calés et dans les virages, ca ne bouge pas ! Mais il fait chaud et la conduite n’est pas très rassurante. C’est mon premier bus en Inde, je suis servi !

Bref, Orccha est une ville minuscule, un village, deux rues à angle droit, quelques rues secondaires. 8 000 habitants, en Inde, pensez ! Cela n’apparaît sur les cartes que parce qu’il y a des palais. Et encore, pas sur toutes les cartes. Le bus ne s’y arrête même pas, il faut ensuite prendre un rickshaw. Groupés, serrés, mais pas chers, à la local. Non je ne suis pas touriste ! J’emménage, fais ma lessive, rituel classique ! J’ai un peu peur car il semble qu’il y a un festival en ce moment. Une sono crache littéralement un son déplorable et les murs de l’hôtel ne protègent de rien. Des gens chantent, ou prient, ou bien font les deux en même temps. On m’explique que ça peut durer un ou deux jours, comme une semaine, ça dépend de l’ambiance … Génial ! Et c’est le jour comme la nuit. Je sens que je vais bien dormir !

C’est parti pour l’exploration de la ville. Pas le courage de payer pour visiter le palais, alors j’en trouve un autre où, dixit le Lonely planet, on peut monter les escaliers vers les terrasses. Arrivé là, surprise, il y a un cadenas sur les portes et un gars propose d’ouvrir moyennant un Euro de l’heure de visite ! C’est certainement tout sauf officiel, mais tant pis, je paie. Je refuse ses services et sa lampe (j’ai la mienne) et commence l’exploration. C’est génial !!!! Montées des marches dans le noir, ballades dans les galeries, promenades dans les hauteurs du palais, arrivée sur les terrasses. De là, je profite à fond de la vue sur la ville et ses différents palais.
Quelques photos et je cherche à aller plus haut. Je trouve un passage, je suis comme Indiana Jones explorant un vieux temple. Je traverse quelques salles aux coupoles envahies de chauves-souris puis le seul moyen d’aller plus haut, c’est d’escalader des dalles coincées dans le mur faisant office d’escalier. Ni une ni deux, je monte ! Jusqu’au point le plus haut d’où l’on ne voit … rien, en fait, mais c’est pas grave, j’ai fini le palais ! Redescente, pour trouver la porte fermée à clef de l’extérieur. Pas grave, j’erre sur les hauteurs en attendant notre ami le seigneur des clés arnaqueur de touristes, et redescends avec lui. Courte négociation sur le fait que je suis resté deux heures au lieu d’une … il veut me faire payer double ! non mais et puis quoi encore !


Balade dans le palais de Orchha

Ensuite, ballade en ville vers d’autres temples et palais, puis diner. Très beaux moments encore : j’arrive tôt et profite du coucher de soleil pour écrire  et bouquiner. Puis dîner, plus ou moins tout seul dans la salle. Les employés se posent devant la télé : Spiderman 2 ! Je m’installe avec eux et bois chai sur chai en mangeant quelques nan. Finalement, ils vont tous se coucher un par un et quand le film est terminé le dernier ferme les portes derrière moi en me disant : bon il est trop tard, tu viendras payer demain. Excellent ! Le lendemain nous faisons les comptes, quelques chais passent à la trappe.