Chandigarh (Punjab et Haryana) – 1 065 000 habitants
Haridwar - Chandigarh - 241 km - 8h25
La journée fut très
longue ! Et pas la meilleure, mais un bon apprentissage pour la suite.
Déjà j’ai bien pris mon temps le matin. Gros petit déjeuner, ré-organisation
des sacs. Trouver la route n’a pas été trop difficile, mais j’ai commencé par
la principale route de la région entre Haridwar et Derha Dun. L’état laisse à
désirer et surtout la route est très encombrée. Camions, voitures, autres moto,
impossible de rouler tranquillement. D’autre part, il commence à faire très
froid et lors de mes multiples pauses chai (thé au lait) j’ai vraiment du mal à
me réchauffer.
Ensuite :
finalement arrivé à Derha Dun, j’ai vraiment du mal à suivre le GPS et me
retrouve tantôt sur les contournements à faire des kilomètres superflus tantôt
au milieu de la vieille ville dans des rues trop étroites pour deux motos …
Bon, une heure perdue à traverser cette ville. Pas grave, je suis reparti de
plus belle, et choisis sur Google Maps de suivre la plus petite des deux routes
menant à Chandigarh. Une petite ligne jaune de rien du tout sur la carte.
Surprise, c’est une autoroute gigantesque, deux fois deux voies, péages et tout
... (gratuit pour les deux roues). Le bon point c’est que je peux rouler vite.
Le point négatif c’est que le paysage est monotone.
Je traverse
toutefois un barrage impressionnant qui me fait réaliser que l’Inde est vraiment
à la page concernant le transport des eaux. Je ne pense pas que cela serve pour
un quelconque transport fluvial. Pour sûr, cela permet d’acheminer l’eau des
plateaux himalayens vers les terres désertiques du Rajasthan. Et le réseau de
canaux est vraiment vaste et en bon état. Le seul intérêt de la route sera un
peu plus tard, lorsqu’elle passe une colline. Verdure, calme et paysages
changent des campagnes monotones précédentes. Dans cette colline, les singes
vivent paisiblement au bord, parfois au milieu de la route.
Finalement, arrivée
à Chandigarh et dès les faubourgs je comprends l’intérêt urbanistique (pas sûr
de ce mot …) de la ville. Petite leçon d’histoire : Chandigarh a été créé
de toutes pièces en 1951 par Le Corbusier (cocorico !). Particularité :
la ville suit un plan très simple, en carrés, sur le modèle des centres-villes
américains. Chaque bloc est numéroté et l’on ne se rend pas vers un bâtiment,
ou une adresse, mais vers le bloc 21 par exemple. Les rues sont larges et à
quatre voies, d’immenses ronds-points marquent les intersections. Cela rend la
navigation très facile et fluide.
Je reste deux nuits
à Chandigarh, et là encore, pas de quartier backpack. Enfin, je ne l’ai pas
trouvé. Je ne suis même pas sûr qu’il existe. Encore une fois, la ville a un
attrait touristique mais on est loin des « beautés » de l’Inde telles
que le Rajasthan ou autres Taj Mahal. Enfin, c’est pas tout à fait l’Inde
pourrait-on dire. En effet, cette organisation trop propre, trop carrée …
comment dire … il n’y a pas de bazar et de bruit ambiant. C’est l’organisation
occidentale qui s’est implantée ici. La ville a d’ailleurs le niveau de vie le
plus élevé de toute l’Inde. Création récente, c’est-à-dire pas d’enlisement
dans les traditions peu rentables, plan de développement à l’occidental, je ne
porte aucun jugement, mais réfléchis aux avantages et inconvénients de tout
cela.
Côté hôtel, même
problème, et d’ailleurs ce sera mon pire choix jusqu’ici. Soit tout est cher
soit je me suis particulièrement mal débrouillé, mais j’écope de nuits à 1000
Rp (15€) pour une qualité plus que modeste. Bon, je me suis fait avoir cette
fois et encore un mois après ça me reste en travers de la gorge (lors de
l’écriture de cet article).
Principale
curiosité que je visite le lendemain : le Nek Chand fantasy rock garden.
Je recopie la description du Lonely Planet : transformez-vous en Alice miniature
et faufilez-vous à travers les portes de ce jardin aux allures de pays des
merveilles. L’artiste Nek Chand a commencé dans les années 60 à sculpter des
centaines de petits rochers en animaux et autres formes abstraites. Il a
également façonné des centaines de gens couverts de mosaïque ou peints. Plus
loin on se promène entre cascades et falaises mises en scène.
C’est ni beau ni moche, il faut se laisser prendre au jeu et s’amuser à déambuler dans les différents tableaux constituant le jardin.
C’est ni beau ni moche, il faut se laisser prendre au jeu et s’amuser à déambuler dans les différents tableaux constituant le jardin.
Le 24 au soir,
c’est Noël, wahou ! Je m’offre une séance de cinéma, mission impossible 4
avec plein de popcorn, une longue marche avec la musique à fond dans les
oreilles, puis un somptueux dîner dans mon resto préféré. Poisson (portion
genre cuisine moderne, mais c’est Noël …). Je ne résiste pas à partager mon
dessert (en paroles, je ne donnerai une bouchée à personne !) :
fondant au chocolat servi avec une crème glacée maison, un régal. Cela plus
quelques conversations avec amis et famille en France m’envoie au lit le cœur
léger (autant que j’ai le ventre lourd) et prêt pour une bonne route le
lendemain.
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