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vendredi 23 décembre 2011

Chandigarh, vendredi 23 décembre 2011 – 241km – 8h25



Chandigarh (Punjab et Haryana) – 1 065 000 habitants







Haridwar - Chandigarh - 241 km - 8h25


La journée fut très longue ! Et pas la meilleure, mais un bon apprentissage pour la suite. Déjà j’ai bien pris mon temps le matin. Gros petit déjeuner, ré-organisation des sacs. Trouver la route n’a pas été trop difficile, mais j’ai commencé par la principale route de la région entre Haridwar et Derha Dun. L’état laisse à désirer et surtout la route est très encombrée. Camions, voitures, autres moto, impossible de rouler tranquillement. D’autre part, il commence à faire très froid et lors de mes multiples pauses chai (thé au lait) j’ai vraiment du mal à me réchauffer.

Ensuite : finalement arrivé à Derha Dun, j’ai vraiment du mal à suivre le GPS et me retrouve tantôt sur les contournements à faire des kilomètres superflus tantôt au milieu de la vieille ville dans des rues trop étroites pour deux motos … Bon, une heure perdue à traverser cette ville. Pas grave, je suis reparti de plus belle, et choisis sur Google Maps de suivre la plus petite des deux routes menant à Chandigarh. Une petite ligne jaune de rien du tout sur la carte. Surprise, c’est une autoroute gigantesque, deux fois deux voies, péages et tout ... (gratuit pour les deux roues). Le bon point c’est que je peux rouler vite. Le point négatif c’est que le paysage est monotone.

Je traverse toutefois un barrage impressionnant qui me fait réaliser que l’Inde est vraiment à la page concernant le transport des eaux. Je ne pense pas que cela serve pour un quelconque transport fluvial. Pour sûr, cela permet d’acheminer l’eau des plateaux himalayens vers les terres désertiques du Rajasthan. Et le réseau de canaux est vraiment vaste et en bon état. Le seul intérêt de la route sera un peu plus tard, lorsqu’elle passe une colline. Verdure, calme et paysages changent des campagnes monotones précédentes. Dans cette colline, les singes vivent paisiblement au bord, parfois au milieu de la route. 

Finalement, arrivée à Chandigarh et dès les faubourgs je comprends l’intérêt urbanistique (pas sûr de ce mot …) de la ville. Petite leçon d’histoire : Chandigarh a été créé de toutes pièces en 1951 par Le Corbusier (cocorico !). Particularité : la ville suit un plan très simple, en carrés, sur le modèle des centres-villes américains. Chaque bloc est numéroté et l’on ne se rend pas vers un bâtiment, ou une adresse, mais vers le bloc 21 par exemple. Les rues sont larges et à quatre voies, d’immenses ronds-points marquent les intersections. Cela rend la navigation très facile et fluide.

Je reste deux nuits à Chandigarh, et là encore, pas de quartier backpack. Enfin, je ne l’ai pas trouvé. Je ne suis même pas sûr qu’il existe. Encore une fois, la ville a un attrait touristique mais on est loin des « beautés » de l’Inde telles que le Rajasthan ou autres Taj Mahal. Enfin, c’est pas tout à fait l’Inde pourrait-on dire. En effet, cette organisation trop propre, trop carrée … comment dire … il n’y a pas de bazar et de bruit ambiant. C’est l’organisation occidentale qui s’est implantée ici. La ville a d’ailleurs le niveau de vie le plus élevé de toute l’Inde. Création récente, c’est-à-dire pas d’enlisement dans les traditions peu rentables, plan de développement à l’occidental, je ne porte aucun jugement, mais réfléchis aux avantages et inconvénients de tout cela.

Côté hôtel, même problème, et d’ailleurs ce sera mon pire choix jusqu’ici. Soit tout est cher soit je me suis particulièrement mal débrouillé, mais j’écope de nuits à 1000 Rp (15€) pour une qualité plus que modeste. Bon, je me suis fait avoir cette fois et encore un mois après ça me reste en travers de la gorge (lors de l’écriture de cet article).

Principale curiosité que je visite le lendemain : le Nek Chand fantasy rock garden. Je recopie la description du Lonely Planet : transformez-vous en Alice miniature et faufilez-vous à travers les portes de ce jardin aux allures de pays des merveilles. L’artiste Nek Chand a commencé dans les années 60 à sculpter des centaines de petits rochers en animaux et autres formes abstraites. Il a également façonné des centaines de gens couverts de mosaïque ou peints. Plus loin on se promène entre cascades et falaises mises en scène.
C’est ni beau ni moche, il faut se laisser prendre au jeu et s’amuser à déambuler dans les différents tableaux constituant le jardin.

Le 24 au soir, c’est Noël, wahou ! Je m’offre une séance de cinéma, mission impossible 4 avec plein de popcorn, une longue marche avec la musique à fond dans les oreilles, puis un somptueux dîner dans mon resto préféré. Poisson (portion genre cuisine moderne, mais c’est Noël …). Je ne résiste pas à partager mon dessert (en paroles, je ne donnerai une bouchée à personne !) : fondant au chocolat servi avec une crème glacée maison, un régal. Cela plus quelques conversations avec amis et famille en France m’envoie au lit le cœur léger (autant que j’ai le ventre lourd) et prêt pour une bonne route le lendemain.







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