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jeudi 22 décembre 2011

Haridwar, jeudi 22 décembre 2011 – 217km – 6h17



Haridwar (Uttarakhand) – 220 000 hab.


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Trajet Delhi - Haridwar - 217km - 6h17

Vroooom, vroooooooom, non, c’est pas comme ça. C’est plutôt plum plum plum plum plum. Le son de la Royal Enfield est caractéristique. On m’entend de loin, et de mon côté je suis obligé de mettre les écouteurs plus de la musique dans les oreilles pour être à peu près au calme. Ces plum plum m’ont tout de même bercé pendant toute cette première journée vers le nord de Delhi.


La nuit portant conseil, j’ai décidé de repasser chez le loueur pour lui faire installer le porte-bagage version XXL. Je pensais que ficeler mon sac sur le siège derrière moi serait suffisant, mais je réalise qu’avoir deux porte-sacoches sur les côtés est bien mieux. D’un côté mon petit East-pack pour avoir appareil photo, bouquin et eau à portée de main, de l’autre réserve d’huile, d’essence et sandows. Enfin, le gros sac derrière moi qui me servira aussi de dossier. Je quitte donc Delhi à 10h au lieu de 7h du mat … l’idée était d’éviter le trafic. Bon, c’est raté pour cette fois. Mais au moins il fait bon quand je pars. Je tourne en rond pour trouver la bonne autoroute. Il faut dire que les panneaux indiquent soit des quartiers, soit des villes, et j’ai beaucoup du mal à 1. Retenir le nom des villes indiquées par le GPS, 2. Savoir quelle ville est assez grande pour être susceptible d’être indiquée. Bref, je sors le GPS à chaque embranchement pour savoir si je suis le bon cap ou non. Heureusement il n’y a finalement pas trop de trafic.

Enfin, j’arrive à la route conseillée par Martin. Elle suit un canal en ligne droite à peu près jusqu’à l’arrivée. J’avale les kilomètres avec à gauche le canal, à droite la campagne locale. La route est quasiment déserte et ça roule bien. Je me laisse surprendre régulièrement par les dos d’âne – qui ne sont pas indiqués, mais sont prévisibles car il y en a un avant et après chaque pont et village. Sauf parfois … surprise, il y en a un avant, mais deux après ... bon, c’est le jeu. Pourvu que les sacs restent attachés à la moto, c’est une bonne détente.

Je prends mon premier passager en stop. A cheval sur mon sac à dos, il se prend un vent de 80 km/h dans la tête, je ne sais toujours pas comment il a pu survivre à ça ! Dans les oreilles, les « revues de presque » de Nicolas Canteloup sur Europe 1 - trois mois d’émission à rattraper, de quoi se garder éveillé.

Haridwar est une ville sacrosainte. On pourrait dire la Varanasi du nord. Pour mémoire, mourir puis faire brûler son corps à Varanasi (ancienne Bénarès) garantit un ticket direct vers le Nirvana. Ou mourir n’importe où, se faire brûler son corps, puis envoyer et faire jeter ses cendres dans le gange à Varanasi : tout pareil. Le Gange coule également à Haridwar. On n’y brûle pas de corps, mais on y vient pour se laver et se purifier, une sorte de baptême chrétien j’ai envie de dire. Sans trop m’avancer… vous trouverez toutes les informations exactes sur Wikipedia ou si-haridwar-m-etait-comptee.com.

Fatigué, poussiéreux et arrivé de nuit, je ne me sens pas du tout motivé pour chercher un hôtel backpack bon marché et inconfortable. Le jeu des économies est fini et maintenant que je passe mes journées à moto, j’ai besoin de confort pour le soir. Alors je trouve un hôtel classos, négocie un moitié-prix pour la chambre et profite d’une loooongue douche chaude. Puis tour en ville. La zone marché (ou bazar) est attractive, mais pourtant pas de backpacker ici … en fait j’arrive dans la partie de l’Inde touristique pour les Indiens, pas pour les étrangers. C’est intéressant pour nous d’observer les pratiques locales, mais c’est beaucoup plus attirant pour les Indiens pour qui un voyage dans cette ville est un pèlerinage. D’autres parts les backpackers du coin vont à Rishikesh où se trouvent les ashrams. Certains y vont pour chercher calme et pratique du yoga, d’autres y vont pour s’évader de leurs problèmes personnels et trouver un sens à leur vie …

Je suis arrivé trop tard pour le voir, mais la ville est le siège d’une très longue procession au coucher du soleil. Tous les pèlerins se rendent au bord de la rivière, au nord de la ville, déposer un panier de fleurs sur l’eau contenant une bougie en son milieu.

Je dîner calmement, prépare l’itinéraire du lendemain et passe mon premier entretien téléphonique avec le DRH de Tractafric pour des missions dans l’une de leurs agences en Afrique. Premier contact. Je ne suis pas prêt pour travailler tout de suite, mais c’est utile car d’un côté Cat, de l’autre l’Afrique … un bon mix ! Affaire à suivre.







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