Haridwar
(Uttarakhand) – 220 000 hab.
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Trajet Delhi - Haridwar - 217km - 6h17
Vroooom,
vroooooooom, non, c’est pas comme ça. C’est plutôt plum plum plum plum plum. Le
son de la Royal Enfield est caractéristique. On m’entend de loin, et de mon
côté je suis obligé de mettre les écouteurs plus de la musique dans les
oreilles pour être à peu près au calme. Ces plum plum m’ont tout de même bercé
pendant toute cette première journée vers le nord de Delhi.
La nuit portant
conseil, j’ai décidé de repasser chez le loueur pour lui faire installer le
porte-bagage version XXL. Je pensais que ficeler mon sac sur le siège derrière
moi serait suffisant, mais je réalise qu’avoir deux porte-sacoches sur les
côtés est bien mieux. D’un côté mon petit East-pack pour avoir appareil photo,
bouquin et eau à portée de main, de l’autre réserve d’huile, d’essence et
sandows. Enfin, le gros sac derrière moi qui me servira aussi de dossier. Je
quitte donc Delhi à 10h au lieu de 7h du mat … l’idée était d’éviter le trafic.
Bon, c’est raté pour cette fois. Mais au moins il fait bon quand je pars. Je
tourne en rond pour trouver la bonne autoroute. Il faut dire que les panneaux
indiquent soit des quartiers, soit des villes, et j’ai beaucoup du mal à 1.
Retenir le nom des villes indiquées par le GPS, 2. Savoir quelle ville est
assez grande pour être susceptible d’être indiquée. Bref, je sors le GPS à
chaque embranchement pour savoir si je suis le bon cap ou non. Heureusement il
n’y a finalement pas trop de trafic.
Enfin, j’arrive à
la route conseillée par Martin. Elle suit un canal en ligne droite à peu près
jusqu’à l’arrivée. J’avale les kilomètres avec à gauche le canal, à droite la
campagne locale. La route est quasiment déserte et ça roule bien. Je me laisse
surprendre régulièrement par les dos d’âne – qui ne sont pas indiqués, mais sont
prévisibles car il y en a un avant et après chaque pont et village. Sauf
parfois … surprise, il y en a un avant, mais deux après ... bon, c’est le jeu.
Pourvu que les sacs restent attachés à la moto, c’est une bonne détente.
Je prends mon
premier passager en stop. A cheval sur mon sac à dos, il se prend un vent de 80
km/h dans la tête, je ne sais toujours pas comment il a pu survivre à ça !
Dans les oreilles, les « revues de presque » de Nicolas Canteloup sur
Europe 1 - trois mois d’émission à rattraper, de quoi se garder éveillé.
Haridwar est une
ville sacrosainte. On pourrait dire la Varanasi du nord. Pour mémoire, mourir
puis faire brûler son corps à Varanasi (ancienne Bénarès) garantit un ticket
direct vers le Nirvana. Ou mourir n’importe où, se faire brûler son corps, puis
envoyer et faire jeter ses cendres dans le gange à Varanasi : tout pareil.
Le Gange coule également à Haridwar. On n’y brûle pas de corps, mais on y vient
pour se laver et se purifier, une sorte de baptême chrétien j’ai envie de dire.
Sans trop m’avancer… vous trouverez toutes les informations exactes sur
Wikipedia ou si-haridwar-m-etait-comptee.com.
Fatigué,
poussiéreux et arrivé de nuit, je ne me sens pas du tout motivé pour chercher
un hôtel backpack bon marché et inconfortable. Le jeu des économies est fini et
maintenant que je passe mes journées à moto, j’ai besoin de confort pour le
soir. Alors je trouve un hôtel classos, négocie un moitié-prix pour la chambre
et profite d’une loooongue douche chaude. Puis tour en ville. La zone marché
(ou bazar) est attractive, mais pourtant pas de backpacker ici … en fait
j’arrive dans la partie de l’Inde touristique pour les Indiens, pas pour les
étrangers. C’est intéressant pour nous d’observer les pratiques locales, mais
c’est beaucoup plus attirant pour les Indiens pour qui un voyage dans cette
ville est un pèlerinage. D’autres parts les backpackers du coin vont à
Rishikesh où se trouvent les ashrams. Certains y vont pour chercher calme et
pratique du yoga, d’autres y vont pour s’évader de leurs problèmes personnels
et trouver un sens à leur vie …
Je suis arrivé trop
tard pour le voir, mais la ville est le siège d’une très longue procession au
coucher du soleil. Tous les pèlerins se rendent au bord de la rivière, au nord
de la ville, déposer un panier de fleurs sur l’eau contenant une bougie en son
milieu.
Je dîner calmement,
prépare l’itinéraire du lendemain et passe mon premier entretien téléphonique
avec le DRH de Tractafric pour des missions dans l’une de leurs agences en Afrique.
Premier contact. Je ne suis pas prêt pour travailler tout de suite, mais c’est
utile car d’un côté Cat, de l’autre l’Afrique … un bon mix ! Affaire à
suivre.
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