Sri Ganganagar (Rajasthan) – 210 000 habitants
Agrandir le plan
Amritsar - Sri Ganganagar - 276 km - 6h20
Je suis très
enthousiaste ce matin à l’idée de quitter le froid du nord et descendre vers le
Rajasthan, en empruntant la route qui traverse le désert du Thar et que Martin
m’a vantée. Le début de journée n’est pourtant pas si facile : le temps
est au brouillard. Un brouillard épais, froid, saisissant. Je ne vois pas à 10
mètres, et j’aperçois les phares de véhicules (pour ceux qui les allument) à 20
ou 30 mètres uniquement. Pas facile d’avaler les kilomètres dans ces
conditions. Je roule à 30 ou 40km/h seulement, et m’arrête régulièrement pour
tenter de réchauffer mes mains. Heureusement que je transporte un litre de thé
chaud avec moi. Enfin la route s’éclaircit et je peux rouler à meilleure
allure. Récompense du trajet ? Je croise mes premiers chameaux ! Enfin, dromadaires.
Agrandir le plan
Amritsar - Sri Ganganagar - 276 km - 6h20
Première rencontre
avec la police alors que je m’arrête dans une ville pour chercher mon chemin.
Le GPS me donne la réponse rapidement, mais pas suffisamment pour éviter la
formation d’un attroupement autour de moi. Un blanc en Royal Enfield,
pensez-vous ! ça attire l’œil ces choses-là. Le policier me demande de venir
avec lui, mais tellement gentiment et avec un grand sourire que je ne comprends
pas bien si c’est sérieux ou pas. Je fais mine de lui demander mon chemin, tout
en essayant de lui expliquer que tout va bien j’ai trouvé ma route. Puis il me
dit (toujours très gentiment) de lui montrer les papiers de la moto et de venir
avec lui. Je lui rends son sourire, peut-être un plus grand sourire encore et
lui certifie que tout va bien, pour le mieux dans le meilleur des mondes. Et
les papiers ? Rôôôô, pas besoin, c’est tout bon. Et puis ils ont déjà été
vérifiés, il n’a pas à s’inquiéter. D’ailleurs c’est le moment pour moi de
partir. Allez, bon vent !
Arrivé à Ganganagar
de bonne heure (pour une fois), j’ai un peu de temps pour chercher mon hôtel.
J’ai repéré dans le Lonely et sur Trip advisor le meilleur hôtel pas trop cher
de la ville. Manque de chance, les chambres pas chères sont prises. Alors
j’explore à pieds et j’en trouve un autre. Tout va pour le mieux, je vais
chercher la moto. Au retour, on me dit que non, finalement c’est pas possible
il y a déjà une réservation. Vrai ou pas ? Je ne sais pas. Je garde la clé
dans ma poche et fais éclater un scandale. On m’accompagne vers un autre hôtel,
qui se révèle être bien trop cher, et finalement à force d’errer je trouve un
bon compromis. Chambre luxueuse mais très bon marché. De nouveau aller retour
pour aller chercher la moto, rendre la clé précédente, dire au gars qu’il est
nul et je peux enfin prendre une bonne douche chaude.
La contrepartie de
ce nouvel hôtel, c’est la curiosité locale pour un occidental. Je dois être le
premier client européen de l’hôtel et les serveurs se bousculent à ma porte
pour me servir thé et eau, me proposer à manger. Ils entrent même sans frapper
… Grosse incompréhension au dîner où « chapati » se transforme en
« chicken ». C’est le fameux cas du serveur qui ne comprend pas la
commande mais dit oui à tout, pour faire croire qu’il a compris. De nouveau
scandale (aussi parce qu’il leur faut 1h pour me servir, alors qu’on est 3
clients dans le restaurant), puis dès que je commence à manger, 5 ou 6 paires
d’yeux me regardent, comme si j’étais un extra-terrestre (ce que je suis sans
doutes à leur yeux).
J’ai tout de même
trouvé du charme à cette petite ville. Le marché aux légumes, les rues à angle droit (le centre ville, où le
bazar est construit sur le modèle de rues perpendiculaires), la simplicité des
gens, l’expérience unique de mon rasage. Le barbier chez qui je suis allé a
fait du zèle et m’a massé longuement tête et épaules. Meilleur rasage de l’Inde
à ce jour !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire