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mercredi 28 décembre 2011

Sri Ganganagar, mercredi 28 décembre 2011 – 276km – 6h20



Sri Ganganagar (Rajasthan) – 210 000 habitants


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Amritsar - Sri Ganganagar - 276 km - 6h20



Je suis très enthousiaste ce matin à l’idée de quitter le froid du nord et descendre vers le Rajasthan, en empruntant la route qui traverse le désert du Thar et que Martin m’a vantée. Le début de journée n’est pourtant pas si facile : le temps est au brouillard. Un brouillard épais, froid, saisissant. Je ne vois pas à 10 mètres, et j’aperçois les phares de véhicules (pour ceux qui les allument) à 20 ou 30 mètres uniquement. Pas facile d’avaler les kilomètres dans ces conditions. Je roule à 30 ou 40km/h seulement, et m’arrête régulièrement pour tenter de réchauffer mes mains. Heureusement que je transporte un litre de thé chaud avec moi. Enfin la route s’éclaircit et je peux rouler à meilleure allure. Récompense du trajet ? Je croise mes premiers chameaux ! Enfin, dromadaires.

Première rencontre avec la police alors que je m’arrête dans une ville pour chercher mon chemin. Le GPS me donne la réponse rapidement, mais pas suffisamment pour éviter la formation d’un attroupement autour de moi. Un blanc en Royal Enfield, pensez-vous ! ça attire l’œil ces choses-là. Le policier me demande de venir avec lui, mais tellement gentiment et avec un grand sourire que je ne comprends pas bien si c’est sérieux ou pas. Je fais mine de lui demander mon chemin, tout en essayant de lui expliquer que tout va bien j’ai trouvé ma route. Puis il me dit (toujours très gentiment) de lui montrer les papiers de la moto et de venir avec lui. Je lui rends son sourire, peut-être un plus grand sourire encore et lui certifie que tout va bien, pour le mieux dans le meilleur des mondes. Et les papiers ? Rôôôô, pas besoin, c’est tout bon. Et puis ils ont déjà été vérifiés, il n’a pas à s’inquiéter. D’ailleurs c’est le moment pour moi de partir. Allez, bon vent !

Arrivé à Ganganagar de bonne heure (pour une fois), j’ai un peu de temps pour chercher mon hôtel. J’ai repéré dans le Lonely et sur Trip advisor le meilleur hôtel pas trop cher de la ville. Manque de chance, les chambres pas chères sont prises. Alors j’explore à pieds et j’en trouve un autre. Tout va pour le mieux, je vais chercher la moto. Au retour, on me dit que non, finalement c’est pas possible il y a déjà une réservation. Vrai ou pas ? Je ne sais pas. Je garde la clé dans ma poche et fais éclater un scandale. On m’accompagne vers un autre hôtel, qui se révèle être bien trop cher, et finalement à force d’errer je trouve un bon compromis. Chambre luxueuse mais très bon marché. De nouveau aller retour pour aller chercher la moto, rendre la clé précédente, dire au gars qu’il est nul et je peux enfin prendre une bonne douche chaude.

La contrepartie de ce nouvel hôtel, c’est la curiosité locale pour un occidental. Je dois être le premier client européen de l’hôtel et les serveurs se bousculent à ma porte pour me servir thé et eau, me proposer à manger. Ils entrent même sans frapper … Grosse incompréhension au dîner où « chapati » se transforme en « chicken ». C’est le fameux cas du serveur qui ne comprend pas la commande mais dit oui à tout, pour faire croire qu’il a compris. De nouveau scandale (aussi parce qu’il leur faut 1h pour me servir, alors qu’on est 3 clients dans le restaurant), puis dès que je commence à manger, 5 ou 6 paires d’yeux me regardent, comme si j’étais un extra-terrestre (ce que je suis sans doutes à leur yeux).

J’ai tout de même trouvé du charme à cette petite ville. Le marché aux légumes, les rues  à angle droit (le centre ville, où le bazar est construit sur le modèle de rues perpendiculaires), la simplicité des gens, l’expérience unique de mon rasage. Le barbier chez qui je suis allé a fait du zèle et m’a massé longuement tête et épaules. Meilleur rasage de l’Inde à ce jour ! 






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