Rechercher dans ce blog

vendredi 9 décembre 2011

Kolkatta - Vendredi 9 décembre 2011



Kolkatta (West Bengal) – 4 millions d’habitants


Kolkatta (Calcutta)


Arrivé à Kolkatta après 20 heures de voyage. Train bleu serpentant dans les collines de Darjeeling. Le train croise la route, puis longe de près, de très très près en fait, les devantures des échoppes des marchés, on se pousse de la voie pour faire place à ce train spécial : mise en service en 1881 (le train a 100 ans de plus que moi !!), écartement des rails de 2 pieds (61cm), 82 km de long pour s’élever de 121m a 2076 mètres d’altitude. 

Apres le train, jeep (puisque des éboulements bloquent la voie), puis pousse-pousse (mon tout premier), serrés à six personnes plus les sacs dans 1 mètre cube (ou moins …), enfin, train de nuit. Avec une looongue attente de 5 ou 6 heures dans le salon VIP, avant de dîner avec le couple de français croisé à Darjeeling et rencontré ici de nouveau, par hasard. 

Bref, pas très frais, j’arrive en taxi chez mon couchsurfeur à Kolkatta, pour me recoucher aussitôt et finir ma nuit ! Son amie australienne m’accueille à mon réveil et me présente vite fait la ville. Je me mets en route, à pieds, direction le centre ville. 

La ville est grande, j’ai de quoi satisfaire mon envie de faire des kilomètres à pieds dans les différents quartiers à voir comment les gens y vivent. Direction le marche typique où l’on vend… eh bien … tout ! Un gars se fait mon guide, j’enchaine les « je reviendrai plus tard », « je n’achète rien aujourd’hui mais je garde votre carte », suivis des promesses intenable « on se voit demain, promis ! ».
Au hasard de mes déambulations, je retiens surtout le barbier profitant d’un massage des épaules pour demander un prix exorbitant, mais au moins il se situait loin de touristes et l’expérience locale est plus que réussie !, ces enfants croisés dans une rue secondaire qui jouaient au football et ont tout arrêté pour se rassembler devant mon appareil photo, et enfin Johnny, l’organiste de Saint John. Je m’étais arrêté dans l’église pour profiter du calme et de la fraicheur et j’ai entamé la discussion avec le pianiste.
Il se trouve qu’il est l’organiste, mais l’orgue est cassé. Alors nous partageons, je joue un peu de piano, il me raconte de belles histoires et me montre les copies des pages internet où il est cité ! 

Kolkatta est une ville intéressante. Peu de touristes, qui sont noyés dans l’effervescence de la vie locale. 4 millions d’habitants, c’est énorme. Et ici, ca se traduit par une activité intense, un trafic dense et rapide ou les piétons sont tout sauf prioritaires.
Ca me change du Vietnam et me vaut quelques frayeurs lorsque je traverse. C’est poussiéreux et sale, papiers et plastiques trainent dans tous les sens. On voit quelques bâtiments modernes, et beaucoup de bâtiments de l’époque coloniale noirs de pollution. Il y a un métro, moderne et qui dénote ! 



Traverser la rue a Kolkatta

Le soir, je cuisine ! Ca me manquait. Alors comme on ne trouve pas forcement tout ce que l’on veut au supermarché, je fais simple. Crêpes salées et sucrées. Mes hôtes et la couchsurfeuse argentine se régalent. Très bonne soirée à nous raconter diverses expériences de voyage, en Inde ou ailleurs. 

L’appartement n’est pas grand, nous dormons par terre sur deux matelas installés dans la pièce à vivre. A cote la chambre et la micro salle de bain-toilettes. La cuisine est une sorte de couloir de 3m sur 1m, avec un minuscule évier tout au fond. Je découvre enfin un intérieur d’appartement moyen de gamme indien. 



Le lendemain, lever tranquille, la nuit fut bonne. Aujourd’hui, je prévois de continuer l’exploration de la ville. Alors que la maisonnée dort encore, je me prépare un bon petit déjeuner avec les restes de la veille. Puis, direction, la ville. Aujourd’hui, je veux préparer la suite d’une part, voir le Victoria Memorial d’autre part. Alors, tout d’abord, direction le bureau des tickets de train pour booker mon voyage Kolkata – Kajuharo. 

Les trains en Inde sont de loin le meilleur moyen de transport. Bon marché, sûrs, ils couvrent assez bien le territoire, c’est le 2nd réseau mondial (après la Chine). Les Anglais ont fait du bon boulot. Cependant, ils sont souvent bondés et il vaut mieux acheter son billet tôt. Là, j’avoue que j’entends différentes versions. Je n’ai jamais eu de mal à acheter un billet quelques jours seulement avant le trajet. Cependant, on me dit souvent qu’il faut acheter 4 ou 5 semaines à l’avance … peut-être si l’on veut un train particulier, une classe particulière ? Je suis assez libre et trouve facilement mon bonheur. Autre chose : il y a des quotas de billets pour les touristes. Ainsi, pour chaque train, les touristes sont sûrs d’avoir des places. Pour cela, il faut aller à un bureau spécial, où je me rends ce matin. Grand sourire du guichetier, il y a des places, tout va bien. Mon billet en poche, je me dirige vers l’office du tourisme gouvernemental qui organise des tours dans la réserve de tigres de Sunderbans. D’après le Lonely, c’est bien moins cher que les agences traditionnelles. 

Au cours de la ballade, je continue de m’extasier devant l’architecture de Kolkata. Bâtiments coloniaux en ruine côtoyant des bâtiments indiens en état relativement … relatif ! Et de temps en temps, un immeuble magnifique, en verre, ou en vieilles pierres, mais entretenu, brillant de propreté (relative elle aussi !). 

Plus de place pas cher à l’office du tourisme local, et le tour s’annonce finalement plus cher que via une agence de voyage classique. Ayant en plus un peu de méfiance quant aux bureaux gouvernementaux, je décide de réserver mon tour auprès d’une agence classique. 

 Il y a un pont particulier à Kolkata. Le pont Howrah, voitures et piétons, qui est connu pour accueillir le plus grand trafic journalier au monde. Vrai ou pas, j’ai envie de le voir. Il paraît que c’est immense. D’autre part, on n’a pas le droit de le prendre en photo (les ponts, métro, etc… sont considérés comme des édifices stratégiques en Inde), et cela me donne encore plus envie de m’y rendre et de … prendre des photos ! 

Ballade au milieu de quartiers moins favorisés, j’en profite pour visiter l’église de la paroisse catholique portugaise de Kolkatta et monter au sommet du clocher. Puis le pont est là. C’est grand. Immense ! Fait de poutres de métal rivetées, la structure me fait penser à une tour Eiffel couchée. Des trottoirs de 10 mètres de larges, et deux fois 4 voies pour les véhicules. C’est vraiment, vraiment grand ! Les policiers veillent à la sécurité, et à ce que les touristes comme moi ne prennent pas de photo …. Hahahah ! Ils ne me connaissent pas ! 

Je traverse et me rends à la gare d’Howrah. C’est l’effervescence. Une gare normale : salles d’attentes, quais, échoppes et boutiques, elle est construite sur le modèle anglais, mais la particularité est qu’étant en Inde, il y a beaucoup, beaucoup de monde ! partout ! 

Il est tard et je me rends en taxi vers le Kaoh San road local où un rabatteur m’emmène vers une agence de voyage pas comme les autres. Laissez-moi vous décrire l’ambiance : petite pièce sombre de 15 mètres carrés dans une rue secondaire, des couleurs, des Lonely sur une étagère, un ordinateur, et un rasta man qui dort dans un fauteuil, un singe en laisse dormant sur lui. On le réveille pour lui demander des informations sur la réserve. Je ne sais pas pourquoi, mais l’ambiance me plaît. Sans doutes parce que cette agence est différente des autres : ici, pas de commerciaux au taquet prêts à dégainer leur album photo, descriptifs et tarifs. Le gars ouvre péniblement un répertoire sur l’ordinateur, et en faisant défiler des photos m’explique en quoi consiste leur tour. C’est plus cher qu’ailleurs, mais le gars explique que c’est parce que « les autres essaient de nous copier mais n’y arrivent pas alors ils font moins cher ». J’aime aussi sa remarque sur les tigres : « vous n’en verrez probablement pas. Si vous en voyez la queue d’un, c’est un énorme coup de chance ! ». Génial, j’adore son honnêteté. Je réserve sans hésiter pour le lendemain, et retourne vers l’appartement en faisant une halte aux Champs Elysées de Kolkatta : Park Avenue, où je m’explose les papilles avec un brownie/moelleux chocolat nappé de chocolat fondant plein de chocolat et tout. 

Pas de dîner argentin car la couchsurfeuse de passage est partie vers Darjeeling. Nouveau plan : dîner Subway avec Elise et une amie indienne, puis club. Un peu galère pour choisir le club, entre le dîner de Ratnesh, les amis qui sont à droite et à gauche et les clubs où 3 personnes seulement sont sur la piste. Nous filons vers une boîte de Park avenue. Je m’éclate avec les Indiens, trop contents de voir un européen se déhancher avec eux. Pas de boisson, je respecte mes consignes budgétaires, mais on me propose des verres, je mets l’ambiance avec l’application stroboscope de l’iPhone (merci Greengar :-) ). Puis, la cerise sur la gâteau, au moment de partir on commence à se moquer des Chinois et me voilà en train de parler Anglais avec des Indiens imitant l’accent Chinois. On continue dans la voiture en chantant a tue-tête des chansons des Beatles. Retour à l’appart, dodo, dans 3h je me lève pour aller vers la réserve. Excellente soirée !


Album photo : Inde 2. Kolkatta (picasaweb)


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire