Ce matin, j’ai prévu
de retourner à l’église Saint John pour y jouer du piano. Ca m’a travaillé tout
le week-end, et j’ai bien envie de profiter du calme de l’église, de l’accueil
de l’organiste et de ce jour de repos pour me reposer dans ma musique. Enfin,
je compte filer vers le Victoria Memorial au coucher du soleil admirer le
bâtiment se reflétant dans les bassins. Il paraît que c’est beau.
Cependant, le
programme est finalement assez différent… Elise et moi bullons toute la matinée
en parlant musique, films, iTunes, Mac et encore d’autres choses. Tant et si
bien que lorsque la couchsurfeuse américaine arrive nous sommes encore dans le
salon et j’attends finalement qu’elle soit prête pour aller faire un tour en
ville avec elle. Nous retournons vers le New Market où je sais que nous
trouverons de la nourriture. Déjeuner « improvisé » où nous piquons
au hasard sur la carte deux plats sans savoir ce qui arrivera.
C’est ce que
j’aime faire dans les pays dont je ne connais pas les cultures culinaires, ou,
où je ne connais pas l’écriture. J’ouvre la carte au hasard, essaie de trouver
ma voie parmi ce qui semble être entrées, plats, desserts et boissons, puis
fais tomber mon doigt sur une ligne. A la tête du serveur je vois si je suis à
peu près bien tombé ou pas. Puis quand l’assiette arrive, c’est la surprise.
Bonne ou mauvaise … Disons que toute culture est bonne à comprendre, et que
dans tous les cas c’est une bonne chose que de découvrir le plat qui est servi.
Quant au goût … c’est une autre histoire.
Nourriture servie dans la rue
Puis direction
l’Apple store pour y acheter une recharge de batterie pour l’iPhone. Je prévois
de me balader au Rajasthan en moto et j’aurai besoin de pas mal de batteries
pour activer le GPS de l’iPhone. En effet, il y a beaucoup de villes à découvrir
au Rajasthan et je me dis que la moto est un bon moyen de se déplacer quand je
veux, où je veux. De plus, le dernier tour en moto là-bas m’a laissé un assez
bon souvenir des routes. Alors, plutôt deux fois qu’une !
Enfin, nous errons
dans les rues et parcs locaux pour arriver au Victoria Memorial. Nous
traversons notamment le Maidan, grand parc, qui est présenté comme l’équivalent
de Central Parc à NY. Je ne dirais pas cela, mais c’est vrai que cette immense
étendue verte est un lieu propice aux loisirs : les jeunes s’y côtoient
alors qu’ils sont plutôt réservés dans le reste de la ville, les enfants jouent
au cerf-volant, d’autres s’entraînent au cricket. Plus loin encore, des adultes
proposent des tours à poney dans le parc. Qu’on ne s’y trompe pas, c’est plutôt
verdâtre que vert. Le ciel est couleur sable de pollution. Et le parc est
relativement propre, ce qui veut dire que la densité de déchets au mètre carré
n’excède pas 5 (alors qu’elle est de minium 20 dans le reste de la ville).
Encore une fois, on nous arrête pour nous prendre en photo. Je comprends qu’on
soit différents et intéressants, mais est-ce qu’en France on arrête un Chinois
ou un Japonais pour se mettre à côté de lui et se prendre en photo ? Non,
bon, c’est vrai qu’on le fait à côté de la garde royale anglaise. Et faut bien
dire que les Anglais sont différents. Bref.
Le Victoria Memorial a été bâti en l’honneur du
sacre de la reine … Victoria. Sauf que ... il a été fini 20 ans après son décès.
Bien joué les gars. Mais c’est l’intention qui compte, non ? Le bâtiment
abrite aujourd’hui un musée. C’est une belle bâtisse blanche digne de nos
châteaux de la Loire. Massif et assez bien proportionné, c’est joli à voir.
C’est d’ailleurs curieux, je me dis qu’il ne manque que les cheminées et on
pourrait installer ce monument en France. Nous nous installons dans le parc et
sommes approchés par un Indien qui semble à premier abord sympathique. On se
demande encore une fois où est le truc. Serait-il uniquement intéressé par une
discussion amicale ? Non, la discussion se termine par le fameux « ma
fille collectionne des pièces de monnaie, vous n’auriez pas des Euros pour
compléter sa collection ? ». Pourquoi ruiner l’échange qui était
sympathique ?? Bref, c’est le pays qui veut cela. D’autres discussions
plus tard avec des touristes comme des locaux m’éclaireront sur ce sujet. C’est
quelque chose de difficile à comprendre et parfois vivre pour nous, mais c’est
une étape nécessaire pour la compréhension et la survie dans ce pays. Y
aurait-il une sorte de rite initiatique à suivre pour apprécier le pays ?
Sans doutes.
Retour à
l’appartement pour packer et quitter mes hôtes qui m’ont offert un séjour
formidable dans cette ville. Direction la gare. C’est embouteillé et comme à
mon habitude je suis parti en retard. Mais je monte dans le train juste à
temps, 2 minutes avant le départ, parfait. J’ai même avec moi de quoi dîner.
Album photo : Inde 2. Kolkatta (picasaweb)
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