La vie n’est pas si belle. Nuit terrible pour moi … ça a beaucoup gargouillé et quand le moment d’aller aux toilettes est arrivé … le verdict a été sans appel. Grosse grosse diarrhée ! Et pas de celles de la fois d’avant, non, l’autre. Giarda-quelquechose, celle pour laquelle les antibio classiques (que de toutes manières nous n’avons pas) ne font rien. Celle pour laquelle Smecta et Loperamide sont inutiles. Dans le doute je m’envoie tout de même plusieurs sachets et gélules derrière la cravate et la journée commence.
Ca va être long. Au début, ça va. Pas trop froid, pas trop chaud, on marche lentement, et les paysages sont magnifiques. Mais bon ça gargouille et ça fait mal au ventre. Petite pause dent la face nord du Cholatsé (6 440m) (et non Chocolat tsé comme j’ai coutume de l’appeler) alors que nous retrouvons le Coréen / Américain qui regarde le sommet. Il y a quelques jours deux Coréens ont dévissé alors qu’ils étaient proches du sommet. Snif, mais aussi … pourquoi aller si haut où c’est si dangereux ? Cette prise de risque, ce goût pour les très hautes altitudes où l’on risque sa vie nous dépassent complètement.
Bref. De contournement en contrefort de colline en contournement, le chemin n’en finit pas. Je m’arrête souvent pour reposer les intestins. Je retiens deux rencontres de ce jour, non trois : cet anglophone qui nous dit 1h30 après que nous ayons quitté Lobuche « vous y etes bientôt, encore 1h30, ou 2h » … c’est-à-dire qu’on n’est pas à la moité …. ??? pourquoi ce « presque » alors ?? Et aussi l’Américaine folle furieuse qui va très très vite avec son sac de 16kg.
Elle qui est partie après nous de Lukla est déjà en train de redescendre, est montée au Kala Patthar la veille au soir et de nouveau ce matin … et elle court dans la descente. Enfin, nos sauveurs, ces Français, le fils et son père, qui nous disent que nous sommes presque arrivés. Et ceux-là, je les aime parce qu’en plus d’être une bonne nouvelle, leur message est vrai ! 20 minutes plus tard nous sommes à Gorak Shep, cela veut dire : 1. on arrête de marcher et surtout de porter le sac, 2. il y a des toilettes dans lesquelles je vais pouvoir passe l’après-midi !
Au lieu de cela, je me couche dès notre arrivée à 14h et me réveille vers 17h pour le dîner. Dal baht et sa plâtrée de riz. Repas du malade : smecta, coca et riz. Une pincée de Lopéramide et, ça prend du temps, mais j’avale mon riz - dois-je le rappeler, je n’aime pas le riz … Puis rapidement au lit car le lendemain, ça rigole pas ! Ultime montée, et surtout celle qui a motivé tout le trek : le Kala Patthar (5 545m).
Le col Cho La à droite, et le Cholatsé (6 440m) au milieu.
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