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mercredi 30 novembre 2011

Pokhara, mercredi 30 novembre 2011


Pokhara n’est pas seulement un album de Yannick Noah (que je me suis empressé d’écouter pour être dans le thème), c’est aussi une ville tranquille loin de la bruyante Kathmandu où se reposer après un trek. Les trekkeurs de l’Everest y vont en car, ceux des Annapurna y sont déjà, car la ville est tapie au pied du massif des Annapurna.
L’ambiance générale de la ville est très simple : quartier backpack au bord d’un lac, le centre-ville est plus loin, le tout entouré par des montagnes. Derrière la première ligne de montagne et dominant l’horizon au nord, l’Annapurna et sa ligne de crête en forme de nageoire de poisson. A droite du lac, le pic Sarangkot d’où décollent chaque heure des centaines de parapentes. A gauche, au sommet de la montagne, une pagode de la paix, faisant partie d’un projet japonais qui est de construire 100 pagodes de la paix dans le monde. 

Je passe une semaine à me prélasser au bord de ce lac. Le programme de base : ne rien faire. C’est à peu près l’activité du premier après-midi après le voyage en car : chaussures à côté du transat, moi sur le transat, bière et bouquin à la main, tout cela devant le coucher de soleil sur le lac tandis que les barques transportant leurs derniers touristes de la journée rentrent à l’embarcadère, ou au débarcadère, ça dépend comment on voit les choses. 

Parapente sera l’activité du samedi 26. 40 minutes de bonheur à réaliser le rêve d’Icare. C’est juste magique. On vole. Génial, j’adore l’expérience. La vue vaut son pesant de cacahuètes faut dire ! 
Embarquement immédiat pour un tour dans les airs !!!


La veille, c’était un tour en vélo pour visiter les principaux sites touristiques entourant la ville. Je commence par monter la montagne vers des grottes aux chauves-souris : un trou avec quelques stalagmites souterraines - quand elles ne sont pas cassées par les touristes. Au fond d’une grotte, un marabout bénit les passants (contre monnaie bien sûr). Tout cailloux ayant la forme d’une trompe d’éléphant ou toute pointe dressée est un symbole divin et lieu de dévotion. La visite comprend une possibilité de sortir de la grotte « à l’ancienne » en se faufilant, rampant … sympa ! Puis en descendant, je stoppe au musée des Gorkha. Les Gorkha sont l’armée népalaise au service de l’armée Anglaise. C’est l’équivalent de notre légion étrangère. Le niveau est assez élevé et l’armée a rendu de nombreux services à l’Angleterre, notamment lors de la colonisation de l’Inde, mais également lors de conflits plus récents.
Ensuite, je file de l’autre côté de la vallée voir le trou d’eau (un endroit où la rivière disparaît dans le sol) que les Népalais ont décidé de transformer en site touristique payant … tout moyen est bon pour se faire de l’argent. Puis sans trop savoir pourquoi, je décide de monter vers la pagode de la paix, toujours avec le vélo. 300 mètres d’ascension, mais la vue depuis le sommet en vaut la peine ! Et la descente dans les cailloux n’est que du bonheur ! 

Une autre journée je loue une moto pour aller explorer deux lacs dans l’arrière pays et monter tout en haut de Sarangkot (1 592m) admirer la vue. 

Je disais que Pokhara est le lieu de repos des trekkeurs : j’y retrouve Michel (le Canadien vivant à Saïgon avec qui nous avons bien sympathisé pendant le trek), Andy (l’Allemand avec qui nous aurions du faire le trek) et Moshe (Israelien croisé à Gokyo). 

Ah oui ! Comment ne pas signaler le musée « international » de la montagne ! le pire musée du monde après … après aucun ! Juste le pire musée du monde où s’entremêlent objets utilisés en montagne (cordes, chaussures, mousquetons …), panneaux A3 illisibles car trop longs décrivant en détail chaque groupe ethnique du Népal, photos comparants les Alpes et le Népal … Bref, j’en ai bien rigolé et me retrouver face à face avec le yéti a rattrapé le coup.

Je finis par tourner en rond et la bougeotte me reprend après une semaine, alors c’est décidé, je retourne à Kathmandu et prépare le départ vers l’Inde. Je suis content de ne pas avoir envie de finir comme tant de hippies pour qui Pokhara est un repaire loin de la réalité du monde. En fait, c’est pas loin de tout cela, c’est juste qu’on s’évade facilement du monde quand on est au calme à Pokhara.




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