Album photo : Nepal 2. Lukla - Namché Bazaar (picasaweb)
On y est ! 3
jours d’attente, et on a maintenant du mal à réaliser que c’est bon. C’est là.
Ca arrive et on en est ! Il est 19h45, le 1er dhal bat d’une longue série
est dans le ventre, on a débattu le bout d’gras avec Andy et parlé trek en
Nouvelle Zélande, duvets roses et verts, évoqué le fait de faire des photos
rigolotes à l’Everest Base Camp et nous voici maintenant au calme.
Décrivons la
scène. Nat et moi écrivons. Le guide potasse le bouquin sur le parcours, Andi
regarde sur son appareil quelques photos prises aujourd’hui. A ma droite,
devant le feu, notre hôte et son mari mangent leur bol de pates. Le feu crépite
doucement, l’eau bout. On n’entend rien d’autre que leurs bruits de succion et
au fond la rivière qui coule. C’est calme, tranquille, posé et reposant. J’ai
mon gros pull en laine, celui qui est doublement tricoté et le feu me tient
chaud.
Comment est-on
arrivé ici ? Lever 6h15, en croisant les doigts pour que la douche soit
chaude. Ca coule … coule … et se réchauffe ! Hourrah ! 6h30, je
réveille Natacha qui n’a pas entendu son réveil. Sac, rangement, check de
l’état de santé, on est à peu près à l’heure pour quitter le Downtown hôtel et
filer vers le Backyard hôtel. Comme prévu / craint, le guide hallucine devant
notre sac. Eeeeeeh … Et on re-file à l’aéroport, re-porteur qui re-demande des
tips qu’il n’aura pas, re-sécurité, re-attente …. On discute avec un couple
polonais / canadien. Je bouquine, je dors, je m’ennuie. Notre guide n’est top
efficace et apparemment, il suffirait de se présenter au comptoir pour être
enregistré sur le vol suivant… pas clair en tous cas !
Natacha prend les
choses en main et obtient nos boarding pass. Trop trop forte. Du coup notre
guide va venir avec nous et Andy va … se retrouver seul. Son ticket a été
annulé ou changé et franchement j’y comprends plus rien moi. Mais ça sent la
pluie pour lui. Il doit le sentir car il est sur le point de quitter l’aéroport
pour aller faire du parapente à Pokhara ! Même pour nous c’est louche à
vrai dire. On devait avoir le vol de je sais plus quelle heure puis finalement
c’est 10h30 mais on doit attendre … bref … Sécurité passée, on prévoit de
décoller à 12h30. Puis 14h … C’est long et on finit par se demander si le vol
ne va pas être simplement annulé !
Parties de yam,
lecture, siestes, dégourdissage de jambes et soudain … flight 109 Lukla !
C’est NOUS ! ENFIN ! On court vers le bus pour être les premiers et
réserver les fameux sièges de gauche dans l’avion. Je fais rigoler tout le
monde en faisant mine de vouloir prendre le volant du bus. Puis on arrive
finalement dans l’avion où l’hôtesse - oui il y a une hôtesse (!), distribue
coton pour les oreilles et bonbons pour la pression.
C’est la queue sur la
piste et il faut attendre que 5 ou 6 avions partent avant nous. Pensez donc …
tellement de gens attendent de partir !
Et … signe qu’on est vraiment de la
partie, on décolle. Le vol est superbe. Survol des prairies alentours de
Kathmandu, quelques collines et au loin sur l’horizon, les monts enneigés de
l’Himalaya. Survol au raz des pâquerettes (disons quelques mètres au-dessus du
sol au passage d’un col, si, si, pour de vrai) et nous voici en montagne.
10
minutes de flight simulator-sauf-que-là-c’est-en-mode-réel plus tard, au milieu
des montagnes, se dessine la piste de Lukla. Vue sur Youtubes, en photo et en
vidéos, sur Google Earth, mais là c’est en vrai, la piste est devant nous.
Atterrissage en
douceur, même pas peur. Mais il faut se dépêcher, la police locale fait presser
les arrivants et ceux sur le départ. Juste le temps de charger sacs et
passagers et 10 minutes plus tard l’avion est déjà reparti !
Nous ne perdons pas
de temps et partons à la recherche de Andi qui nous attend à Lukla (finalement
il a pu décoller avant nous). Et en route vers … le plus loin possible car il
fait bientôt nuit. Environ 1h de marche plus tard nous nous arrêtons dans cette
charmante tea house de Thado Kosi. Dîner payant mais lit offert. Il fait froid.
Très froid. Mais on est si bien près du feu. Le temps s’arrête, je retrouve
l’ambiance camp scout / vacances au ski … non juste l’ambiance feu de cheminée
que j’aime tant.
C’est irréaliste
d’être ici. Cumulons le tout : démissionné, en voyage, avec une amie, au
Népal, à la montagne, au froid mais avec un gros pull, hébergé par quelqu’un
dont la gentillesse se lit sur le visage, on voit la neige au loin, pas de souci
ni de plans sinon celui de lire mon livre, et feu de cheminée.
Je vais bien.
Dodo.
Bonne nuit.
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